Actus janvier-juin 2016


 

 

 

26 juin : SAGESSE DE L’ACADEMIE DE MEDECINE, OBSCURANTISME MISANDRE

L’actualité semble s’acharner à nous donner raison, en accumulant des événements qui confortent les points de vue que nous défendons depuis quinze ans. 

* L’Académie de médecine publie un rapport qui préconise la prise en compte dans les soins des différences biologiques entre femmes et hommes. Il ne s’agit pas de différence dans la prise en charge, mais de formation des étudiants et d’adaptation des traitements. Les deux sexes, en effet, ne réagissent pas identiquement à certaines maladies.

 http://www.leparisien.fr/societe/homme-femme-vite-des-soins-adaptes-23-06-2016-5906255.php

Ce qui rejoint, par un autre biais, certains textes de notre rubrique Santé : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article52&var_mode=calcul

* Osez le féminisme publie un communiqué contre l’investiture de Georges Tron aux législatives dans l’Essone. Le texte se termine par "n’investissez pas un homme accusé de viol". Pour ces nouvelles inquisitrices, une simple accusation devrait suffire à suspendre la carrière d’un homme public, comme si elle représentait une preuve en soi  ! Vu le nombre de fausses accusations, il n’y aurait plus beaucoup d’hommes en activité ! De plus, Tron a déjà été jugé et innocenté, et le fait que l’affaire soit en appel n’y change rien. Il n’a aucune raison de ne pas se représenter. (Rappelons que ce monsieur ne fait pas partie de nos amis. Comme Baupin, il a voté les lois misandres à l’Assemblée. De plus il pratique la discrimination positive à l’embauche dans sa mairie, au profit de femmes)

 http://osezlefeminisme.fr/legislatives-2017-georges-tron-candidat-a-limmunite-parlementaire/

 * A Toulon, une jeune femme, Maud Vallet, a été agressée par un groupe dans un bus parce qu’elle portait un short : insultes, menaces, crachats. Très légitimement, une "marche en short" a été organisée pour la soutenir, avec des femmes surtout, mais aussi des hommes. Notre solidarité est entière, bien sûr. Mais, curieusement, il n’y a eu, à cette occasion, aucun communiqué d’OLF, ni aucune participation à la marche (il y a pourtant une antenne à Aix). Il n’y a non plus aucune protestation des autres groupes misandres. Il est incompréhensible que des militantes aussi ardentes à dénoncer les "violences contre les femmes" se taisent en cette occasion. En fait, il y a une raison : les responsables de l’agression sont... des femmes. Et les misandres ne peuvent ni ne veulent dénoncer chez des femmes les mêmes actes violents qu’elle dénoncent chez les hommes, car cela ruinerait leur credo : tous les hommes, et seuls les hommes, sont violents, aucune femme ne l’est.

http://www.francetvinfo.fr/france/a-toulon-une-centaine-de-personnes-en-short-pour-soutenir-une-etudiante-agressee-dans-un-bus_1517331.html

Cela n’est pas sans nous rappeler l’affaire des agressions de Cologne (voir 9 et11 janvier, etc.). A l’époque, il avait fallu 11 jours à OLF pour réagir... et 45 à Patric Jean. Quant à Christine Delphy, elle n’a toujours pas réalisé... C’est donc confirmé : pour les misandres, il y a indignation sélective en fonction des caractéristiques des agresseurs. Les migrants et les femmes sont des agresseurs moins condamnables que les autres (ou pas du tout)...

 * puisqu’on est dans le registre de la bêtise, prenez connaissance des activités de la Women’s Death Brigade, un groupe misandre londonien grâce auquel nous apprenons (enfin !) le nom de l’inspirateur du présumé "masculinisme" : il s’agit de... Jack L’Eventreur !

http://information.tv5monde.com/terriennes/royaume-uni-avec-les-militantes-de-la-women-s-death-brigade-113639

* Benoîte Groult, récemment décédée, nous laisse le souvenir d’une écrivaine excessive, légitimement engagée dans le féminisme renaissant de son époque, mais qui s’est laissée porter par celui-ci à des généralisations extravagantes. Elle a cependant écrit un livre intéressant sur la participation des hommes au mouvement féministe, que nous avons commenté ici :

http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article87

 

18 juin : 2 MISES A JOUR

http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article331 (1er trimestre 2016)

http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article369 (Nicolas Rahmani rend compte de la suite de son affaire de paternité volée, après un premier article de 2013)

 

16-19 juin : FETE DES PERES, NOUVEAUX PERCHAGES

Eric Galerne, père privé de ses trois enfants, s’est perché ce matin sur la grue Titan de Nantes, celle-la même qu’avait investi Serge Charnay en février 2013. Eric avait déjà investi une grue à Rennes le 26 novembre dernier. Voir ici (26-30 novembre) : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article405&var_mode=calcul

Il en est descendu le 18 après-midi. Liens vers les articles :

http://www.presseocean.fr/actualite/nantes-un-papa-de-51-ans-retranche-dans-la-grue-jaune-pour-la-garde-de-sa-fille-16-06-2016-195723

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/pour-voir-ses-enfants-un-pere-en-colere-monte-dans-la-grue-jaune-nantes-1466067627

http://www.24matins.fr/nantes-retranche-grue-demande-a-vivre-heureux-enfants-344432

Ce 19 juin, un autre père, Didier Lamy, privé de ses deux fils, s’est suspendu pour la journée, à l’aide d’un harnais, au pont Saint Hubert près de Trévédan (Bretagne) :

http://www.ouest-france.fr/bretagne/dinan-22100/suspendu-sous-un-pont-le-pere-reclame-le-droit-de-visite-de-ses-enfants-4310862

http://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/plouer-sur-rance/pont-saint-hubert-le-desespoir-d-un-papa-suspendu-au-dessus-de-la-rance-19-06-2016-11114628.php#closePopUp

 

13 juin : PREMIERE VICTOIRE DU GES A PUILBOREAU

Nous suivons avec intérêt la campagne lancée par le GES pour la désexuation de certaines places de parking. A Puilboreau, le magasin Leroy-Merlin n’a pas daigné répondre au courrier de Jean-Luc Guichard, qui date du 26 février ! Par contre, le recours au Défenseur des droits a été efficace. La délégation locale (Charente-maritimes) a contacté directement le magasin, lequel s’est engagé à modifier la signalisation des deux places de parkings réservées aux "Femmes et enfants", d’ici "la fin de l’été". Il reste à surveiller que l’opération sera bien effectuée.

De toute façon, il s’agit déjà d’un succès pour les antisexistes, car le positionnement du Défenseur servira désormais de référence dans d’autres contextes. On notera que JL Guichard a saisi l’antenne régionale, ce qui est peut-être plus rapide et efficace lorsqu’on est dans le cadre d’affaires locales.

Nous saluons donc cette première victoire, et appelons à la développer. En l’occurrence, toutes les personnes qui seraient confrontées au problème des parkings sexués sont invitées à se signaler au GES.

http://www.g-e-s.fr/base-de-documentation/actions-en-cours/campagne-pour-la-desexuation-des-places-de-parking-2016/

 

5 juin : "DADS", CANAL PLUS CRACHE SUR LES PERES

Elle date d’avril, s’intitule Dads, mais nous ne l’avions pas vue : elle nous a été signalée aujourd’hui par un étudiant en pub. La dernière pub de Canal Plus (station aux abois, donc tous les moyens sont bons) est particulièrement répugnante. Jugez-en :

Un couple assiste avec émotion à un spectacle donné par sa fille violoniste adolescente. Le père filme avec sa smartphone, très concentré. Une voix off nous décrit la grandeur et l’importance de la fonction paternelle. D’autres images défilent, de pères filmant leurs enfants qui se produisent dans d’autres contextes (anniversaire, mariage). On revient à la violoniste. La mère, se tournant impromptu vers son mari... fait la grimace : elle a découvert avec consternation qu’il est en fait en train de visionner un match de foot sur Canal Plus ! C’est la fin du spectacle. La formule La télévision a enfin son application s’affiche.

https://www.youtube.com/watch?v=ACmehD0r_Io

Au vu de la fin, on est en droit de se demander si tous les pères présents dans le spot ne jouent pas la même comédie. Ca reste implicite, mais vraisemblable... Ainsi donc, les charmants papas que le texte vante avec emphase sont des hypocrites, des menteurs, des comédiens. Ils font semblant de s’intéresser aux succès de leur progéniture, mais en fait, la seule chose qui les préoccupe, c’est de ne pas rater le match en cours !

Dans le créneau de la paterphobie, c’est fort, très fort ! On aura du mal à faire pire ! En attendant, il faut subir ça au quotidien : rappelons-nous la pub SFR de mai 2006 : c’est exactement sur le même principe. Relire ici : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article344

 

1 juin : DERNIERS TEXTES EN LIGNE

Le coffre à jouets verrouillé. Stéphane Clerget, 2015

Patric Jean, la petite bête qui s’infiltre

John Goetelen : "Je me sens justifié d’avoir fait front fermement et ouvertement" , Paroles d’hommes, avril 2008

 

30 mai : BAUPIN (suite) UNE CARESSE SUR LA NUQUE, C’EST UNE AGRESSION SEXUELLE ?

Le feuilleton continue : aujourd’hui cinq nouvelles présumées victimes brisent la présumée omerta : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/05/30/01016-20160530ARTFIG00084-harcelement-sexuel-les-temoignages-contre-denis-baupin-s-accumulent.php

Voici nos commentaires, lesquels, une fois de plus, se placent dans l’hypothèse où les faits seraient avérés (et il ne s’agit que d’une hypothèse) :

* les nouvelles agressions sont censées avoir eu lieu soit au ministère de l’Environnement, alors dirigé par Dominique Voynet, soit dans le service de Baupin à la mairie de Paris, soit dans le cadre des instances des Verts. Tous ces lieux ont en commun d’être gérés par de présumés féministes très à cheval sur leur "valeurs", et de manière paritaire. Or ces gens donnent à longueur d’année et à la France entière des cours de morale sur le respect des femmes. Ils dénoncent la "culture du viol", la "domination masculine", le "patriarcat". Et ces gens n’ont soit rien vu, soit rien dit. Apprécions le récit de l’un d’eux, à propos d’une militante :

"Elle a dit qu’elle venait de subir les assauts de Denis Baupin », se remémore Jean-Claude Biau, ancien membre du collège exécutif (l’instance de direction des Verts), présent à l’époque. Ils la raccompagnent à l’hôtel et n’ont plus jamais reparlé de l’incident.

Extraordinaire : ils recueillent une présumée victime d’agression, et tout ce qu’ils trouvent à faire, c’est de la "raccompagner à l’hôtel" !!!

Encore une fois, si tout cela est avéré, que ces gens cessent de s’occuper des rapports entre les sexes, qu’ils arrêtent de se donner en exemple, qu’ils se taisent !

* si 3 des présumées victimes rendent compte d’actes assez brutaux, 2 autres sont beaucoup moins convaincantes, et c’est un euphémisme. Il s’agit par exemple de Laurence Mermet : 

Denis Baupin est venu s’asseoir juste derrière moi. Puis il s’est approché très près et a commencé à me caresser la nuque avec insistance, sans aucune ambiguïté (...). Estomaquée, je lui ai alors fait comprendre fermement que je n’étais pas intéressée par cela avec lui et l’ai repoussé fermement. Il n’a plus jamais tenté quoi que ce soit avec moi par la suite.

"Il n’a plus jamais tenté quoi que ce soit" : mais alors quel est le problème ? Où est le harcèlement ? Il fait une tentative, celle-ci est "repoussée", et il s’arrête définitivement ! En quoi y a-t-il matière à plainte ? 

Ou d’une ex "jeune militante EELV" :

"Denis est arrivé. Il m’a fait la bise en appliquant sa main gauche sous mon sein droit », raconte-t-elle aujourd’hui, sous couvert d’anonymat. Un « geste déplacé », dit-elle, pouvant relever d’une agression sexuelle. Elle se souvient avoir lancé aussitôt : « Ça va pas Denis ? »

Et les choses s’arrêtent, comme dans l’exemple précédent. Même commentaire : où est le problème ?

Bref, nous ne voyons pas bien ce que ces deux femmes viennent faire dans cette galère. A moins qu’elles ne souhaitent, consciemment ou non, alimenter la vision misandre consistant à assimiler la drague (masculine) et la contrainte. La drague (masculine ou féminine) consiste à envoyer des messages, physiques, verbaux, non-verbaux, et à écouter les messages venus en réponse, y compris s’ils sont négatifs. Donc la drague peut consister, effectivement, à toucher une nuque (quel drame !) ou une hanche : si ce n’est pas apprécié, et que cela s’arrête, on ne peut parler ni de contrainte ni d’agression ni de harcèlement. Mais peut-être certain-e-s veulent-ils judiciariser la drague (masculine, évidemment...) ?

 

20 mai : Pierre-André Taguieff. Des putes et des hommes : vers un ordre moral androphobe. Ring, 2016

Il n’arrive pas tous les jours que soient développées par un essayiste connu une analyse proche de la nôtre, centrée sur la misandrie et ses effets dévastateurs. C’est pourquoi nous saluons la parution du livre de Pierre-André Taguieff, dont nous ignorions qu’il s’intéressait à cette question.

Taguieff a le mérite de bien cadrer son analyse : il pose la distinction nécessaire entre féminisme et misandrie ; il refuse du coup l’antiféminisme primaire, qui les mélange allègrement, et précise que sa thèse "n’est nullement celle, qu’on trouve dans certains pamphlets, selon laquelle les femmes auraient pris le pouvoir" ; il montre en quoi la misandrie contemporaine est une idéologie autonome, structurée, une forme de sexisme essentialiste. Par contre, son utilisation d’un deuxième terme, "androphobie", nous paraît superflue puisque le premier est plus court et plus connu.

Voici deux extraits, dans lesquels les hoministes se retrouveront aisément (il y en a beaucoup d’autres) :

(...) une vision androphobe centrée sur le thème d’accusation majeur : l’homme (le mâle humain) est voué à la violence meurtrière. En un mot : l’homme est un tueur. Une "bête immonde", voire la seule "bête immonde" qu’il faut dénoncer et traquer, isoler, empêcher de nuire par divers moyens. Il y aurait donc des raisons de dénoncer une "horreur masculine", s’ajoutant, dans le musée des horreurs modernes, à l"horreur économique" et à "l’horreur médiatique". (p. 94)

(...) une vision polémique du monde, dans laquelle l’ennemi est incarné par l’homme, et plus précisément par le mâle hétérosexuel dominateur qui, dans les discours qui le dénoncent, est doté de deux attributs répulsifs supplémentaires : son identité ethno-raciale (l’homme dit "européen" ou "blanc") et son âge relativement avancé - le "mâle" hétérosexuel blanc" étant d’autant plus stigmatisable qu’il est "vieux". (p. 273)

Il illustre son point de vue par des citations de théoricien(ne)s que nous citons aussi : anciens, comme Valérie Solanas, Andrea Dworkin, Christine Delphy ; et contemporains, comme les Femen ou Delphine Ernotte. Là aussi, nous sommes en terrain connu.

Il s’agit donc d’un renfort important, réjouissons-nous.

Précision : comme son titre l’indique, l’ouvrage aborde le problème par le biais de la prostitution, un domaine qu’à l’inverse nous avons choisi jusqu’ici de ne pas intégrer à nos analyses. D’une part parce que la misandrie nous semble bien plus prégnante dans d’autres domaines. D’autre part parce nous que craignons de n’avoir guère de solution à proposer à un problème éminemment complexe. Pour l’instant, nous restons sur cette ligne.

 

15 mai : BAUPIN (suite) D’ANCIENNES MINISTRES SEXISTES LANCENT UN APPEL... CONTRE LE SEXISME !

Encore une fois nous n’avons vocation ni à défendre le sieur Baupin (qui a collaboré dans le passé aux campagnes misandres les plus ignobles), ni le personnel politique (qui, par définition, est complice de ces campagnes), ni à dire ce qui s’est réellement passé en telle ou telle circonstance, ce que nous ignorons totalement. Par contre, en tant qu’antisexistes, nous sommes bien placés pour mettre en évidence les contradictions des uns et des autres, et pour montrer comment une campagne prétendument antisexiste conforte en fait le sexisme contre les hommes :

- la thèse la plus vraisemblable est désormais celle d’un règlement de compte organisé par les Verts contre Emmanuelle Cosse, laquelle les a trahi pour entrer au gouvernement. Il s’agit donc, paradoxalement, d’invoquer de présumées violences contre les femmes (exercées par son mari, Baupin)... pour atteindre une femme.

- c’est entre autres la thèse de Zemmour... contre lequel Cécile Duflot a décidé de porter plainte ! Pourquoi ? Il n’a pas le droit d’interpréter les événements ? Et pourquoi lui précisément, alors que cette thèse est développée par plusieurs analystes ?

- rappelons que le positionnement de Duflot, cette grande timide, est "Je savais, mais je n’ai rien osé dire." Celui de Clémentine Autain, cette autre grande timide est : "Tout le monde savait, mais personne n’a rien osé dire". Comment les croire, alors qu’elles ne cessent d’exalter le "droit des femmes" à dénoncer en temps réel tout comportement injuste à leur encontre ? Ou alors, si on les croit, comment croire encore à la consistance de cet engagement ?

- c’est un un procédé approchant qu’utilisent 17 anciennes ministres, dans leur appel publié par le JDD et intitulé "Nous ne nous tairons plus". Autrement dit : nous avons été victimes, mais dans le passé. C’est bien pratique, car il est trop tard pour porter plainte, et donc il n’y a aucune exigence de preuve. On peut raconter tout ce qu’on veut.

- le JDD essaie de préciser les raisons des signataires de se plaindre de sexisme : http://www.lejdd.fr/Politique/Qui-sont-les-signataires-de-l-appel-contre-le-sexisme-en-politique-785499 . Pour certaines, c’est assez extravagant :

Fleur Pellerin se plaindrait qu’on lui ait dit qu’elle avait obtenue son poste parce que femme. Mais c’est à peu près ce qu’elle reconnaissait elle-même à l’époque : http://24heuresactu.com/2012/05/24/fleur-pellerin-pas-ministre-si-elle-etait-un-homme-blanc/

Chantal Jouanno se plaindrait de la rumeur qui lui prêtait une liaison avec Sarkozy. C’est sexiste, ça ? Ce n’est pas aussi gênant pour lui que pour elle ?

Dominique Voynet se plaindrait d’avoir été qualifiée de "froide et odieuse". C’est sexiste ?

Rama Yade se plaindrait de ce qu’on lui ait dit qu’elle se présentait à l’Assemblée avec des jupes trop courtes, ce qui semble plutôt un bon service que lui ont rendu ses collaborateurs.

- d’autres signataires ont fait elle-mêmes des déclarations explicitement sexistes, ou ont conduit à leur ministère des politiques sexistes :

Christine Lagarde a affirmé à plusieurs reprises que, travaillant dans le privé ou en tant que ministre de l’Economie, elle embauchait, à qualité égale, des femmes plutôt que des hommes, ce qui s’appelle très exactement de la discrimination en fonction du sexe ( voir ici 8 mars et 13 octobre 2010 : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article216

Valérie Pecresse a déclaré que les pères ne sont pas intéressés à prendre le congé parental pendant les premières années de l’enfant (même lien, 2 juillet 2013)

Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités (sic) de 2010 à 2012, a conduit le 3e plan interministériel de lutte contre les violences, qui excluait les victimes masculines : http://www.g-e-s.fr/base-de-documentation/saisines/saisines-du-defenseur-des-droits/saisine-defenseur-3e-plan-de-lutte-contre-les-violences-faites-aux-femmes-29-juin-2011-reponse-16-janvier-2012/

Yvette Roudy, ministre des Droits des femmes de 1981 à 1986, a développé les refuges pour victimes de violence conjugale excluant les victimes masculines.

En l’occurence, la bonne question est : de qui se moquent-elles ?

Pour finir, voici le lien vers l’article que nous avons préféré sur le sujet du hacèlement, écrit par une femme, une (vraie) féministe, Anne Lauwaert, peut-être un peu simplificateur, mais qui remet les pendules à l’heure : http://ripostelaique.com/nous-devons-enseigner-a-nos-filles-lart-de-se-defendre.html

 

10 mai : BAUPIN (suite) LES VERTS DECRETENT LA CHASSE A L’(AUX) HOMME(S)

Le débat se poursuit dans la confusion et l’hypocrisie la plus totale. C’est pourquoi, concernant les présumés délits, nous nous garderons bien de prendre un parti, et nous contenterons, au fur et à mesure des événements, d’analyser ceux-ci dans un esprit antisexiste et hoministe.

* médias et politiques évoquent avec assurance l’"omerta" qui régnerait dans les partis au sujet des violences "contre les femmes", et se réfèrent à des affaires antérieures. Curieusement, ils citent aussi des affaires où les mis en cause ont été innocentés ! Par exemple, celle de Georges Tron, maire de Draveil, accusé en 2011 de viol et agression sexuelle par deux employées municipales. Celui-ci a obtenu un non-lieu en 2013. Même si les plaignantes on fait appel, il est juridiquement innocent ! Les mêmes oublient de mentionner d’autres affaires qui se sont révélées comme fondées sur de fausses accusations. Petits rappels : 

Dominique Baudis : maire de Toulouse, accusé en 2003 de viol et de proxénétisme, non-lieu en 2005

Jean Faure : sénateur de l’isère, maire d’Autrans, accusé en 2003 d’attouchements sur mineure, acquitté en 2009

Christian Iacono : maire de Vence, accusé en 2000 de viol par son petit-fils, acquitté en 2015

Ceci dit, nous n’avons aucune estime particulière pour le personnel politique, au contraire, mais nous souhaitons, lorsqu’il est critiqué, qu’il le soit d’une part en fonction de faits avérés, et d’autre part, sans distinction de sexe, et en l’occurence, il est étonnant que les femmes politiques ne fassent pas l’objet des mêmes critiques.

* à cet égard, il faut rappeler que le harcèlement sexuel au travail n’est nullement une spécificité masculine, comme le démontre une enquête suisse que nous avons analysée ici : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article375 . Bien sûr il y a aussi une enquête du Défenseur des droits... à laquelle il ne faut accorder aucun crédit, puisqu’elle "oublie" d’interroger des hommes, et n’identifie que des victimes féminines !!! Voir ici : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article378 et aussi le courrier envoyé au Défenseur par le GES, et à ce jour (un an et demi plus tard !) resté sans réponse : http://www.g-e-s.fr/base-de-documentation/actions-en-cours/courrier-au-defenseur-des-droits-a-propos-de-son-enquete-sur-le-harcelement-sexuel-au-travail-10-dec-14/ . Mais les médias semblent ignorer cette réalité.

* d’ailleurs, comme nous l’esquissions hier, et si les faits sont avérés, il est plutôt réducteur de parler de "violence contre les femmes". Les plaignantes expriment clairement qu’elles n’ont trouvé aucune aide auprès de leurs instances, et que c’est cela qui a permis la poursuite des actes. Or les Verts sont un parti complètement obsédé par la parité, qui chez eux est une contrainte réglementée, à tous les étages. Les instances en question, qui se seraient donc montrées indifférentes, voire complices, sont toutes composées pour moitié de femmes. La complicité avec les violences, passive ou active, serait donc le fait de personnes des deux sexes, indissociablement (et dépasserait largement celle d’Emmanuelle Cosse).

* en tous cas on vit désormais dans une atmosphère de chasse à l’homme (c’est le mot !) caractérisée, avec une surenchère dans les appels au lynchage. Cecile Duflot déclare : "Bien sûr qu’il y a des UMP concernés, il y en a dans tous les partis." Qu’en sait-elle, alors qu’ancienne dirigeante des Verts, elle n’a même pas débusqué le présumé harceleur qui sévissait dans son parti à elle ? Delphine Batho appelle à un "grand ménage". Noël Mamère explique que les Verts restent les meilleurs, parce qu’ils sont le seul parti où les adhérentes féminines osent parler des agressions ! En fait, tout ce petit monde de grenouilleurs-euses, dont l’écologie est le dernier des soucis, ne fait qu’ajouter une énième déclinaison à l’article de foi terroriste de la misandrie : "Tous les hommes sont violents, violeurs, pédophiles".

 

9 mai : DENIS BAUPIN, TROP DROLE !

Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée nationale (et du coup démissionnaire), ancien membre historique des Verts, est accusé par plusieurs collaboratrices ou salariées de harcèlement sexuel, pour des faits courants de 1998 à 2014. Nous n’avons à ce jour aucune opinion sur la consistance de ces accusations. Ce qui n’est pas le cas de tout le monde, puisque la plupart des commentateurs et des politiques parlent de lui comme d’un coupable avéré : c’est un homme, donc il n’a pas droit à la présomption d’innocence.

Par contre, nous avons repéré, comme les médias, que le sieur Baupin s’était prêté le 8 mars dernier à la campagne misandre Mettez du rouge, qui consistait, pour les hommes, à s’enduire de rouge à lèvres pour protester contre les "violences faites aux femmes" (et à elles seules, évidemmment). On le voit ici poser avec certains de ses collègues : http://www.huffingtonpost.fr/2016/03/08/mettez-du-rouge-deputes-journee-droits-femmes_n_9409236.html

De deux choses l’une :

- Baupin est coupable et cela montre qu’il y a de beaux hypocrites parmi les hommes qui se prêtent à cette mascarade ;

- Baupin est innocent, et l’on peut dire que les misandres n’ont vraiment aucune gratitude par rapport aux hommes qui les soutiennent, n’hésitant pas si l’occasion s’en présente, à les flinguer au moyen de fausses accusations. Ce qui ne serait pas sans rappeler l’histoire du sociologue Welzer Lang, grand pourfendeur des violences masculines, et finalement accusé par les associations misandres d’agressions sexuelles à l’encontre de ses étudiantes - ce que nous détaillons ici : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article71&var_mode=calcul

Autre paradoxe : Baupin est marié à la ministre verte Emmanuelle Cosse, qui ne rate pas une occasion de dénoncer le machisme en politique, le non-respect des femmes, l’inégalité dans la répartition des postes, etc. Si Baupin est coupable, elle doit le savoir. Pourquoi vit-elle encore avec lui ? Va-t-elle soutenir les plaignantes ? Ou bien, si les accusations sont fausses, va-t-elle le dire et soutenir son mari ? Et du même coup dénoncer la pratique désormais courante des fausses accusations ?

On attend la suite avec impatience...

màj : de mieux en mieux ! Nous lisons sur LeLab que, selon Yves Contassot (EEELV), Emmanuelle Cosse serait intervenue lors d’une discussion sur le harcèlement sexuel à l’intérieur du parti, dans une instance de celui-ci, pour qu’on arrête de parler du sujet. Si cette thèse est confirmée, les misandres vont avoir du souci. En effet, il ne s’agirait plus de violences contre les femmes, mais de violences exercées par un homme protégé par une femme... la sienne. Curieusement, les plaignantes refusent absolument d’incriminer Emmanuelle Cosse : c’est une femme, elle, donc elle a droit à la présomption d’innocence !

http://lelab.europe1.fr/lelu-eelv-yves-contassot-accuse-emmanuelle-cosse-davoir-voulu-etouffer-les-accusations-lancees-contre-son-epoux-denis-baupin-2740387

 

6 mai : MERCI, GERARD !

Gérard Chauvel, militant parental exemplaire, fondateur de Jamais sans papa, est décédé le 3 mai des suites d’une crise cardiaque. Les militants présents à ses funérailles ont déployé des drapeaux frappés de l’image d’une grue, et ont chanté J’veux voir mon papa (de Suzanne Szymanski)

Nous ne l’oublierons pas.

 

23 avril : "LA PAIX DES MENAGES", UN LIVRE QUI REFUTE L’HISTORIOGRAPHIE MISANDRE CONCERNANT LE TRAITEMENT JUDICIAIRE DES VIOLENCES CONJUGALES

La paix des ménages. Histoire des violences conjugales. XIXe-XXIe siècle. Victoria Vanneau. Anamosa, 2016

Nous lui consacrerons ultérieurement une rubrique détaillée.

Si l’on en croit les historiens misandres, "les" hommes (tous les hommes) auraient, de toute éternité et en toute bonne conscience, battu "les" femmes (toutes les femmes) impunément. Puis, un jour, dans les années 70, "les" femmes se seraient levées, et auraient enfin obtenu, par la pression et contre des résistances énormes, des lois et des services, qui les protègent aujourd’hui, quoique de manière insuffisante.

Victoria Vanneau, historienne du droit, a réalisé un travail énorme, le premier à notre connaissance, qui établit une histoire bien différente. En voici les principaux points de repère, à partir de la Révolution :

loi du 22 juillet 1791  : érige en circonstance aggravante le fait pour un homme de battre une femme, un enfant, un vieillard

loi du 20 juillet 1792 : accorde le divorce pour excès, sévices et injures graves

1804, 1ère version du Code civil : l’article 231 confirme la précédente loi

9 avril 1825 : la Cour de cassation casse le jugement d’un tribunal correctionnel qui s’était déclaré incompétent suite à la plainte d’une conjointe (affaire Boisbeuf), au titre que les "querelles entre époux" étaient trop "délicates" à traiter. Ce qui revient à affirmer la compétence de la Justice en la matière.

1839 : suite à la plainte d’une conjointe contre son conjoint pour des violences sexuelles ("attentat à la pudeur") et à l’ouverture d’une instruction, suite au pourvoi formé par le mari au titre que cette disposition était inapplicable entre époux, la Cour de cassation rejette le pourvoi, affirmant que la situation de mariage n’implique pas la fin de la protection du conjoint par la loi. Ce qui est un premier jalon pour l’entrée des abus sexuels à l’intérieur du couple dans le droit en tant que délits ou crimes. 

Il apparaît ainsi que tout au long du XIXè siècle, les magistrats ont pris en compte les violences conjugales et fait ce qu’ils pouvaient pour leur donner une place légitime dans le droit. Cela a permis aux tribunaux correctionnels et d’assises de condamner des hommes violents, et aussi des femmes violentes. Ces condamnations ont permis d’esquisser une définition des violences conjugales.

L’historiographie misandre est ainsi complètement prise en défaut :

- même si les juges (et les jurés) du XIXè siècle étaient exclusivement des hommes, on ne peut dire qu’ils aient participé à une présumée "domination masculine" en ignorant le problème des violences conjugales, puisqu’à l’inverse celles-ci ont fait de leur part l’objet de débats, de lois et de procès.

- même si le nombre de plaintes est resté limité, elles ont bel et bien été instruites, qu’elles viennent de victimes femmes ou hommes, et ont donné lieu à des condamnations, contre des agresseurs féminins ou masculins.

- même si le mouvement féministe de la fin du XXè siècle a permis une formidable accélération à la prise en compte de ce délit, amenant la société à lancer des campagnes de prévention, créer des lieux de soutien, organiser des enquêtes statistiques et favoriser les dépôts de plainte, l’action de ce mouvement n’a constitué ni une rupture ni une innovation. Il s’inscrit dans une contnuité, il recueille l’héritage du travail antérieur de professionnels qui n’avaient rien à voir avec le féminisme, sans pour autant privilégier l’un ou l’autre sexe. 

- par contre, on peut reprocher au mouvement féministe d’avoir occulté la moitié du problème, en le sexuant et en le réduisant à une "violence contre les femmes", vision que ne partageait pas le XIXè. Comme nous, l’auteure s’élève contre ce réductionnisme.

On peut la lire dans un excellent article : http://www.huffingtonpost.fr/victoria-vanneau/en-finir-violences-conjugales-droit_b_9659092.html

Et un autre tout aussi excellent, de Victoria Masson, sur la situation contemporaine : http://madame.lefigaro.fr/societe/violences-conjugales-le-silence-des-hommes-battus-140416-113843

 

19 avril : "EMPRISE MENTALE, QUAND LA THERAPIE DERAPE"

Ce docu de Stéphanie Trastour, diffusé aujourd’hui sur France 5, est très instructif. On peut le revoir pendant quelques jours ici : http://www.replay.fr/emprise-mentale-quand-la-therapie-derape-du-19-04-2016-2748234

Entre autres, on y trouve le démontage de la technique dite des "faux souvenirs induits", utilisée par certains faux thérapeutes pour convaincre leurs suiveurs qu’ils ont été dans leur enfance incestés par leur père, ou violés par des proches ; ce qui donne lieu, les personnes devenues adultes, à des déchirements familiaux extrêmes, des fausses accusations, des procès, et des vies ruinées. Trois cas de ces manipulateurs, démasqués et traduits en Justice, sont présentés : Benoît Yang Ting, Jacques Masset, Claude Sabbah. Quand on voit le succès qu’il rencontrent, on ne s’étonne plus de la fréquence des fausses accusations !

Une excellente interview de Brigitte Axelrad : http://www.metronews.fr/info/programme-tv-emprise-mentale-quand-la-therapie-derape-comment-on-manipule-vos-souvenirs/mpds !WrLz413dW4o8o/

 

9 avril : NOEMIE DE LATTRE, LE RETOUR DE LA TEIGNE (merci à Sébastien)

En février 2014, la magazine Grazia nous avait demandé une réaction à un énième court métrage, Majorité opprimée, dénonçant le harcèlement de rue contre "les" femmes. Nous y avions, entre autres, fait remarquer que le film présentait la vie en société de manière systématique et sexiste, comme une guerre menée par les hommes contre les femmes.

En mars, nous avons eu la surprise de découvrir que cette modeste ouverture médiatique avait suscité la colère de Noémie de Lattre, une comédienne disposant d’une chronique sur France Inter, dans laquelle elle relaie confortablement l’idéologie dominante. La chronique qu’elle nous consacrait était très agressive, ironique (avec les ricanements des collègues en fond sonore), simpliste, et surtout sans intérêt, puisqu’elle n’avait manifestement fait aucune recherche sur nos raisons de dénoncer la misandrie. Curieusement, elle ne nous y désignait pas par nos nom et prénom, pourtant explicites dans l’article, mais comme un mystérieux Monsieur G ! Si notre propos est si insignifiant, pourquoi prendre la précaution de ne pas nous faire de pub ? 

http://www.franceinter.fr/emission-la-chronique-de-noemie-de-lattre-noemie-de-lattre-sexismes

Dans les commentaires, nous nous étions manifesté, et avions indiqué, à tout hasard, l’adresse de notre site. Mais la curiosité intellectuelle n’est pas la qualité dominante de cette teigne. Dernièrement, elle a sorti un (mince) livre regroupant ses chroniques, intitulé Un homme sur deux est une femme. Et celle dont nous parlons y figure sous le titre On s’occupera du sexisme anti-hommes quand on aura réglé le problème du sexisme anti-femmes. D’accord ? Et elle est reproduite au mot près, sans aucune modif, dans sa splendide vacuité. Autrement dit, en deux ans, elle n’a fait aucun effort pour s’informer, et n’est aucunement gênée de donner à publier un texte sans aucun support documentaire.

En tous cas madame DL (pour parler comme elle) se trompe. Non, on ne s’occupera pas d’un sexisme après avoir réglé le problème de l’autre. Car les deux sexismes sont des problèmes indissociables, même si souvent l’un est plus développé que l’autre, selon les époques et les cultures. C’est même à cela qu’on distingue les faux antisexistes (comme elle) et les vrais (comme nous) : les vrais antisexistes sont contre les deux sexismes, corrélativement et avec la même vigueur.   

 

5 avril : UN HUISSIER CONSTATE L’AFFECTATION DISCRIMINATOIRE DE PLACES DE PARKING AU LEROY MERLIN DE PUILBOREAU (17)

Jean-Luc Guichard a fait constater par huissier la situation suivante, dans le parking du magasin Leroy Merlin établi 1 rue de Belgique, ZI de Beaulieu à Puilboreau 17138 :

Deux places de parking situées non loin de cette entrée principale font l’objet d’un marquage au sol de couleur rouge sur lesquelles sont portés logos et inscriptions de couleur blanche. Sur chacun de ces deux emplacements est peint un premier logo représentant une femme enceinte dessinée de profil sous lequel sont portées les inscriptions "Femmes enceintes". Immédiatement sur la droite est peint un logo représentant un landau au-dessus duquel sont portées les inscriptions "femmes et enfants". Ces deux places sont donc exclusivement réservées aux femmes enceintes et aux femmes accompagnées d’enfants.

Il est bien normal que des places soient réservées aux femmes enceintes.. et aux parents accompagnés d’enfants. Par contre, il est inadmissible, dans le deuxième cas, que la réservation ne s’applique qu’à un parent sur deux... à savoir celui de sexe féminin. C’est malheureusement ainsi que les choses sont présentées dans beaucoup de parkings de grandes surfaces, et c’est bien le reflet de l’imprégnation paterphobe et misandre de notre société.

Bravo à Jean-Luc d’avoir effectué ce constat, qui pourra servir de base à des démarches de contestation voire judiciaires. D’autant que cela lui a coûté la somme pas vraiment modique de 382,24 euros ! 

 

3 avril : LA METAMORPHOSE DE LILIANE DALIGAND 

Jusqu’ici, nous considérions cette psychiatre, experte en justice, présidente du centre d’hébergement VIFF Sos Femmes de Villeurbanne, comme une adversaire, et avions dénoncé à plusieurs reprises ses positions sexistes.

En 2006 elle avait publié Violence conjugales en guise d’amour, dans lequel elle n’hésitait pas à évaluer (sans sourcer) le taux des hommes victimes à 10 contre 90 femmes, et à écrire (p. 13) :

La violence qui s’exerce sur les hommes est surtout psychique. (...) Quelques-uns subissent des violences physiques : souvent, elles sont infligées par la famille de la femme (frère, soeur, père) qui organise les choses pour que l’homme soit éjecté de la communauté familiale. (...) Quoi qu’il en soit, les chiffres parlent d’eux-mêmes et l’on peut s’interroger sur le fait que la violence conjugale s’exerce presque exclusivement sur les femmes.

D’ailleurs, sur les 157 pages, 9 lignes seulement traitaient de la violence féminine.

Surtout nous avions relevé ce passage extravagant, qui affirme explicitement la non-participation de l’homme au processus procréatif (p. 118)

La violence faite à la femme est vraiment spécifique.(...) Par cette réduction, on fait l’impasse sur une différence essentielle qui est que, pour le moment encore, c’est la femme qui transmet la vie. Toute violence à l’égard de la femme est sexuée et exprime de la jalousie à l’égard du vivant  : il s’agit de détruire le corps de la femme, médiatrice du désir et de la mise en vie.

C’est pourquoi nous avons été surpris de l’intitulé de son dernier livre, récemment sorti, à savoir La violence féminine (Albin Michel). Nous l’avons parcouru, et constaté un changement spectaculaire de positionnement :

- (p. 26-28) elle reconnaît la violence conjugale contre les hommes comme un phénomène important, et renonce aux évaluations fantaisistes. Le sujet est évoqué un peu rapidement, il n’y a pas de profil de conjointe violente, mais elle cite Sos Hommes battus et Maxime Gaget. Par contre, un chapitre entier traite du meurtre conjugal au féminin. 

- le livre s’appuie sur une série de profils de femmes violentes, trouvés dans la littérature, dans l’histoire, ou, ce qui est beaucoup plus intéressant, dans son exercice professionnel : fausses victimes, adolescentes violentes, mères maltraitantes, incestueuses, infanticides, tueuses en série, etc. On peut regretter l’absence de certains profils (femmes violeuses, fausses accusatrices) mais c’est déjà pas mal.

- chaque profil est soutenu par une analyse psychologique pointue, qui situe l’origne de la violence dans le contexte éducatif : "la violence n’est pas innée mais acquise dans l’enfance" (p. 207). Aucune explication de type misandre par la réaction à la "domination masculine" ou au "patriarcat". Sauf distraction, nous n’avons d’ailleurs trouvé aucune théorisation de type misandre. En particulier, elle reste focalisée sur son sujet, et ne tente aucune comparaison entre violences féminine et masculine.  

Nous ne pouvons que nous réjouir de ce qu’il faut bien appeler une métamorphose. D’autant plus qu’il n’est pas interdit de penser que DL nous lit, et donc que nous y avons pris notre part.

Il existe donc désormais plusieurs livres sur le sujet. A ceux qui commencent à s’informer, nous recommandons de lire en priorité Penser la violence des femmes, coordonné par Coline Cardi, un livre collectif et pluridisciplinaire, d’orientation sociologique, avec des références multiples.

 

31 mars : ESG CANADA 2014. LE TAUX D’HOMMES VICTIMES DE VIOLENCE CONJUGALE DEPASSE DESORMAIS CELUI DES FEMMES

Les seuls en France avec le GES, nous commentons depuis 10 ans les résultats de l’Enquête sociale générale du Canada, reconduite tous les 5 ans, et spécifiquement ceux de la partie "Violence conjugale". Les résultats de 2014 sont désormais disponibles : 

http://www.statcan.gc.ca/pub/85-002-x/2016001/article/14303/01-fra.htm

http://www.statcan.gc.ca/pub/85-002-x/2016001/article/14303/tbl/tbl1.1-fra.htm

http://www.statcan.gc.ca/pub/85-002-x/2016001/article/14303/tbl/tbl1.2-fra.htm

http://www.statcan.gc.ca/pub/85-002-x/2016001/article/14303/tbl/tbl1.3-fra.htm

Font état de violences d’un conjoint ou ex-conjoint 

- pour l’année précédant l’enquête :

223 619 personnes, soit 1,1% des personnes en couple

106 180 femmes, soit 1,1% des femmes en couple

117 438 hommes, soit 1,2% des hommes en couple

- pour les 5 années précédant l’enquête :

759 665 personnes, soit 3,9% des personnes en couple

341 000 femmes, soit 3,5% des femmes en couple

418 000 hommes, soit 4,2% des hommes en couple

D’où les enseignements suivants :

- la baisse déjà constatée en 2004 et 2009 se confirme et s’accentue, mais surtout pour les victimes femmes :

- pour l’année précédant l’enquête :

depuis 2009 : tous -0,6, femmes -0,9, hommes : -0,5 

depuis 2004 : tous -0,9, femmes -0,9, hommes : -0,8

- pour les 5 années précédant l’enquête :

depuis 2009 : tous - 2,3, femmes 2,9, hommes -1,8

depuis 2004 : tous - 2,7, femmes -3,7, hommes -1,9

- le taux des victimes hommes dépasse pour la première fois celui des victimes femmes, légèrement pour l’année précédant l’enquête (+0,1%), nettement pour la période de 5 ans (+0,7%). (On notera qu’aucun des rares médias qui ont commenté ces nouveaux chiffres ne parle explicitement d’inversion des proportions. Ils parlent de taux équivalents, en faisant mine de s’en étonner, alors que l’ESG montrait cette équivalence dès 1999 !)

Il faut être prudent dans l’interprétation de ces nouvelles tendances. Sans exclure d’autres hypothèses, on peut supputer que les campagnes nombreuses et massives de prévention ont eu une certaine efficacité. Laquelle bénéficie logiquement aux victimes féminines, puisque c’est à elles seules que ces campagnes s’adressent.

De ce fait, la baisse, moindre mais réelle, du taux des victimes masculines, est très surprenante. Deux possibilités :

- les campagnes de prévention, quoique sexuées ont un effet-ricochet sur les hommes victimes (même si elles ne s’adressent pas à eux, elles leur fournissent des matériaux qui les aident)

- ou bien la baisse est due au travail parallèle des militants antisexistes et hoministes (lequel a un impact médiatique-politique bien moindre).

Tout cela est à creuser. En attendant, nous nous réjouissons de cette baisse, car ce qui nous importe est qu’il y ait le moins de victimes possible, quel que soit leur sexe. Ce qui n’est apparemment pas le cas de tout le monde : au Canada, les misandres (et en particulier les gestionnaires de centres d’accueil "pour femmes") au lieu de s’en féliciter, contestent les résultats de l’enquête. C’est à la fois leur intérêt idéologique (faire croire que les violences "contre les femmes" perdurent voire s’aggavent) et matériel (préserver le niveau de leurs subventions, et l’exclusivité qu’elle en ont). 

Quoi qu’il en soit, on peut s’interroger, une nouvelle fois mais avec encore plus d’acuité, sur la disparité entre les résultats de l’ESG et ceux de l’ONDRP français, deux organismes pourtant censés analyser le même phénomène dans deux sociétés qui se ressemblent beaucoup. Qui croire ?

- pour l’ONDRP, les hommes représentent un tiers de l’ensemble des victimes / pour l’ESG ils en représentent la majorité ;

- pour l’ONDRP, le taux des victimes est constant depuis 2005 / pour l’ESG, il est en baisse régulière depuis 2004 ;

- pour l’ONDRP (voir 20 mars), si on remonte les années antérieures à celle de l’enquête, le taux des femmes victimes est nettement supérieur à celui des hommes / pour l’ESG, c’est l’inverse.

Rappel : le suivi des enquêtes ESG depuis 1999 se trouve ici : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article204

 

25 mars : A TORONTO, JIAN GOMESHI ACQUITTE. UNE GRANDE VICTOIRE SUR LES FAUSSES ACCUSATIONS. UN PROCES EMBLEMATIQUE QUI FERA REFERENCE

Un bon résumé : http://ici.radio-canada.ca/regions/ontario/2016/03/24/001-ghomeshi-verdict-proces.shtml

Voici des articles d’observateurs qui se félicitent de la rigueur du procès :

http://olivierkaestle.blogspot.fr/2016/03/proces-ghomeshi-un-plaidoyer-eloquent.html

http://plus.lapresse.ca/screens/66d990a4-7f68-4866-aa97-bd0e3038477d|OwA6kd7-IweY.html

http://www.journaldemontreal.com/2016/03/25/proces-ghomeshi—trois-saintes-et-un-mauvais-garcon

http://www.journaldemontreal.com/2016/03/24/affaire-ghomeshi-les-femmes-ne-mentent-jamais

Et l’article extravagant de l’enragée misandre Megan Murphy, qui explique qu’il n’y a rien d’étonnant à ce que, après les présumées violences, les présumées victimes aient à nouveau communiqué amicalement avec leur présumé agresseur, voire aient eu de nouvelles relations sexuelles avec lui : "ce que fait une femme après une agression n’a aucune importance".

https://tradfem.wordpress.com/2016/02/12/meghan-murphy-toute-femme-qui-a-ete-violentee-ou-agressee-sait-combien-facilement-on-retourne-aupres-dun-agresseur/

Une théorie extrêmement dangereuse, d’ailleurs, qui pourrait alimenter la thèse selon laquelle les victimes prennent goût aux agressions, et en redemandent ! Mais cette malheureuse, aveuglée par sa haine, ne semble guère consciente de ses contradictions (c’est la même Murphy qui, après Cologne, avait appelé à l’instauration d’un "couvre-feu pour les hommes" - voir 9 janvier).

Extravagant aussi est le slogan utilisé par des manifestantes misandres à la sortie : "We believe survivors", lesquelles affirment ainsi explicitement que, pour elles, il ne s’agit pas de chercher la vérité mais de "croire" a priori (et de croire des femmes "en tant que femmes", à l’encontre d’un homme "en tant qu’homme"). Elles se situent ainsi dans un cadre religieux, et non judiciaire. Ce qui conforte pleinement la comparaison que nous établissons souvent entre le phénomène des fausses accusations, et celui des "chasses au sorcières" : dans les deux cas, le mis en cause est désigné comme coupable a priori, toute vérification étant superflue, et en fonction de son sexe.

Rendons hommage à la combativité de l’avocate Marie Heinen, et à la probité du juge William B. Horkins. Nous connaissons beaucoup d’innocents injustement accusés dont le destin aurait changé s’ils avaient été défendus par l’une et jugés par l’autre. 

Ce même jour, en France, s’est résolue une autre affaire de fausse accusation, complètement terrifiante, à cause de laquelle le mis en cause a effectué 3 ans de prison... pour rien :

http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/goussainville-acquitte-apres-trois-ans-de-prison-pour-le-viol-d-un-enfant-26-03-2016-5663103.php?google_editors_picks=true

 

23 mars : DES NOUVELLES DE FATHI

La mobilisation pour Fathi et Tesnim (le père et la fille) a commencé pour nous le 10 août 2013, à Saint-Peray (Drôme), et nous en avons ensuite rendu compte régulièrement. Pour s’y retrouver, voir nos Archives juillet-décembre 2013, à partir du 10 août, et jusqu’au 10 décembre.

http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article370&var_mode=calcul

Nous avons reçu dernièrement par sa soeur des nouvelles de Fathi. Celui-ci est aujourd’hui très déprimé, et cela se comprend. Le JAF d’Aix-en-Provence a finalement accordé la résidence principale de Tesnim à Akhila, sa mère, sans doute pour la récompenser de l’avoir raptée illégalement... Il a généreusement accordé à Fathi un contact d’une journée tous les quinze jours. Et comme la mère s’est installée à Saint Peray (Drôme), ce contact fugace exige de lui qu’il parcoure 1500 kms... sous réserve que l’enfant lui soit présenté, ce qui n’est jamais garanti, et surtout pas par la ’Justice" locale, puisque le sinistre procureur de Privas, Dominique Sénéchal, n’a jamais daigné agir contre la rapteuse, alors qu’il en avait toutes les possibilités. Voilà donc une petite fille de trois ans qui ignore sans doute qu’elle a un père.

Mince satisfaction : suite à une plainte pour non-représentation d’enfant, Akhila a été condamné (au bout de trois ans), à 6 mois de prison avec sursis (!) et au paiement de dommages et intérêts.

Elle est pas belle, notre société misandre ?

 

20 mars : L’ONDRP PUBLIE DES "ELEMENTS DE PROFIL" DES VICTIMES DE VIOLENCES CONJUGALES

dans sa revue Repères, n° 51, mars 2016 : http://www.inhesj.fr/sites/default/files/reperes_31.pdf

Rappelons que nous nous référons d’autant plus volontiers aux enquêtes de l’ONDRP sur la violence conjugale qu’elles sont les seules en France (depuis 2008 seulement) à prendre en compte les hommes victimes. Ceci dit, nous restons prudents par rapport à sa méthodologie, pour des raisons exposées par le sociologue québécois Denis Laroche (voir par 3) :

http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article240

Ce sont ces mauvais choix méthodologiques qui conduisent l’ONDRP à une sous-évaluation de la proportion d’hommes victimes (un tiers de l’ensemble). Contraste saisissant avec les résultats de l’ESG, qui depuis 1999, et à travers quatre enquêtes renouvelées tous les cinq ans, conclut à l’équivalence quantitative :

http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article204

Nous accueillons donc avec intérêt, mais avec prudence, les derniers "éléments" fournis, sachant qu’ils sont déjà exploités de manière biaisée par les idéologues misandres. Il est important, en particulier, de se rappeler qu’il s’agit de dégager des "éléments de profil", et non un profil-type, exclusif et définitif, de victime ou d’auteur. Ce que pourtant n’ont pas hésité à faire d’entrée les différents médias (voir 15 mars)

Ces éléments sont obtenus à partir des enquêtes de 2008 à 2014 cumulées. Rappelons les proportions de déclarations de victimes : 0,8% des hommes et 1,8% des femmes de 18 à 75 ans, en couple cohabitant. Attention ! Par souci de simplification, nous reprenons tous les résultats en pourcentages.

Fréquence des actes (p. 13) : le taux de victimes hommes déclarant avoir subi un seul acte sur 2 ans est plus élevée (47%) que le taux de victimes femmes (29.4%). Les femmes qui déclarent 2 actes sont 70,1%, 3 actes ou plus 48%. Ces chiffres vont être exploités pour nous convaincre que les hommes victimes ne subiraient la violence qu’une fois par longue période, ce qui en ferait une violence ponctuelle, accidentelle, voire anecdotique, alors que les femmes victimes la subiraient régulièrement, répétitivement. Globalement, ça ne tient pas puisqu’il reste 53% des hommes pour déclarer avoir subi plusieurs actes sur 2 ans. D’autre part, on peut y voir la conséquence de la faille méthodologique de l’ONDRP, qui consiste à ne pas tenir compte dans son questionnaire du fait que pour les femmes, la violence commence à un niveau de sévérité significativement moins élevé que chez les hommes (voir Denis Laroche)

Antériorité des actes (p. 14) : le taux de victimes femmes déclarant avoir subi au moins un acte avant la période de 2 ans est plus élevée (0,8%) que le taux de victimes hommes (0,2%). Ceci nous étonne beaucoup, car les enquêtes de l’ESG aboutissent soit à des résultats similaires quand on étend la période d’enquête à cinq ans, soit à une proportion d’hommes supérieure quand on interroge sur les violences éventuelles du précédent conjoint. ??????

Handicap (p. 15) : le taux de victimes chez les femmes handicapéees est nettement plus élevé (3,9%) que chez les femmes valides, mais aussi que le taux chez les hommes handicapés (0,3%), lequel est inférieur à celui des hommes valides victimes. Ceci dit dit, le taux de victimes chez les hommes handicapés victimes monte à 1,9% dans la tranche 18-25 ans, et à 2,4% si la conjointe a moins de 25 ans. C’est étonnant, car si l’on s’attend évidemment à ce que la situation de handicap fasse monter les taux, ce qui est le cas, on s’attend aussi à ce que ce soit manière uniforme chez les deux sexes. Il y a là une question à élucider.

A COMPLETER

 

15 mars : LES MEDIAS PRESENTENT DE MANIERE BIAISEE LA DERNIERE PUBLICATION DE L’ONDRP SUR LES VIOLENCES CONJUGALES

... dont nous étudierons les résultats dans les jours à venir. Mais d’entrée, nous reproduisons les titres proposé par les médias qui traitent le jujet, afin de constater, comme d’habitude, leur partialité et leur sexisme. Rappelons que l’ONDRP traite toujours le sujet de manière non-sexuée, ce qui l’amène toujours à mettre en évidence une proportion importante de victimes masculines (sans doute inférieure à la réalité, mais c’est un autre problème...). Or, à en lire les dits médias, les victimes seraient toutes du même sexe, le féminin. C’est même tellement systématique que l’on est fondé à parler d’information totalitaire (hommage à L’Express : Voilà à quoi ressemblent les victimes de violences conjugales, et à Sud-Ouest : Qui sont les victimes de violences conjugales en France ? Jusqu’ici, ce sont les seuls titres non-idéologiques que nous ayons trouvé...).

Les jeunes femmes, première victimes des violences conjugales (Hufftington Post)

Les femmes jeunes et diplômées premières victimes des violences conjugales (L’Obs)

Jeunes, femmes et diplômées... Qui sont les victimes de violences conjugales ? (20 minutes)

Femme, jeune, plus diplômée que son conjoint : portrait-robot de la victime de violence conjugale (Le Monde)

Violences conjugales : les femmes victimes d’hommes peu diplômés et plus agés (Europe 1)

Victimes de violence au sein du couple : qui sont les femmes les plus touchées ? (Femme actuelle)

Qui sont les femmes battues ? ( La Croix)

Qui sont ces hommes qui battent leurs femmes ? ( Le Point)

Jeunes, plus diplômées et handicapées : elles sont les premières victimes de violence conjugale (Grazia)

Handicapées, plus jeunes et éduquées que leur conjoint : portrait robot des femmes victimes de violence (TF1)

Violence conjugale : les jeunes handicapées principalement ciblées ( Journal des femmes)

 

8 MARS : LA DECHEANCE D’UNE TRADITION LEGITIME

A la grande fureur des misandres, on constate que la plupart des médias, ou des personnes dans leurs échanges, parlent de Journée de la femme, et non de Journée des droits des femmes, qui est le véritable intitulé. Une erreur commise même par ONU France : http://www.un.org/fr/events/womensday/

C’est un phénomène très instructif, qui montre que le bon sens populaire donne volontiers un sens à une journée philogyne, c’est-à-dire dédiée à la célébration de la féminité, des femmes créatrices, des héroïnes féminines, etc. Mais il ne voit aucun sens à une journée consacrée aux "droits", dans la mesure où, en République, les droits ne sont pas sexués, et surtout où il apparaît qu’à notre époque ce sont d’abord les hommes qui subissent de nombreuses atteintes à leurs droits de citoyens. Ceci est rassérénant : quoique matraquée et conditionnée par l’idéologie misandre, la population perçoit implicitement que celle-ci véhicule un formidable mensonge, et est prête à entendre notre message de réinformation, pour peu que celui-ci trouve un espace plus large.

En tous cas, une fois de plus, cette tradition qui fut celle d’une grande cause va servir de prétexte à toutes les aberrations et toutes les régressions.

* Voyez par exemple l’affiche qui annonce une première manif regroupant des misandres qui se veulent plus radicaux que ceux de la manif officielle (c’est possible ?) : https://paris-luttes.info/rassemblement-festif-femmes-en-4939

Il y a l’image de deux femmes portant une banderole. A côté de la femme de gauche au poing levé, figurée de manière assez classique, la femme de droite est clairement une femme voilée. Donc présentée, non comme un repoussoir, mais comme une variété parmi d’autres de manifestante "féministe". Une véritable négation de la tradition antisexiste et du féminisme authentique (dont nous sommes les héritiers). Les années 70 et les suivantes ont vu le triomphe du droit des femmes (et des hommes) à montrer leur corps et à l’exposer au soleil. Aujourd’hui, la femme qui cache son visage (et corrélativement le reste de son corps) est présentée comme une héroïne de la lutte pour les "droits" !!! Un vrai cauchemar. 

Pendant ce temps, en Afrique et au Moyen-orient, de vraies féministes risquent leur liberté voire leur vie en luttant contre ce même voile...

* la dite manif a eu lieu le 6 mars à Belleville . Nous apprécions particulièrement la photo (la 9è) de la pancarte portant le slogan Nique ton patron Nique ton père, d’un goût exquis. Oseront-ils encore prétendre qu’ils ne sont pas sexistes ?

http://www.liberation.fr/france/2016/03/07/lesbiennes-bi-trans-afro-feministes-travailleuses-du-sexe-l-autre-manif-du-8-mars_1437835

* Savez-vous qu’il existe une campagne de solidarité destinée aux hommes et intitulée Mettez du rouge  ? On se photographie avec les lèvres bien rougies, on envoie la photo au site, et voilà... on est solidaire contre les "violences faites aux femmes". Allez voir les trombines que ça donne :

http://www.mettezdurouge.com/

* A Arcachon des consultations d’avocats gratuites sont mises en place toute la journée... pour les femmes seulement. Autrement dit, en ce jour dédié à la lutte contre les discriminations fondée sur le sexe, on organise... une discrimination fondée sur le sexe. Super-pédagogique !

http://www.sudouest.fr/2016/03/03/arcachon-les-femmes-consultent-gratuitement-les-avocats-le-8-mars-2290397-2733.php

* Le 8 mars est exponentiel. Beaucoup de groupes, beaucoup de communes en étendent la célébration à toute la semaine. Mais, indiscutablement, c’est la ville de Rennes qui emportera la palme de la durée, puisqu’elle la prolonge tout le mois de mars ! Ca n’a plus aucun sens.

http://www.letelegramme.fr/morbihan/rennes-la-journee-des-femmes-celebree-tout-le-mois-de-mars-03-03-2016-10977923.php

 

24 février  : COLOGNE (suite) : 55 JOURS APRES LES AGRESSIONS, CHRISTINE DELPHY REGARDE TOUJOURS AILLEURS...

https://delphysyllepse.wordpress.com/2016/02/24/il-y-a-encore-des-vrais-hommes/

Dans un article intitulé ironiquement Il y a encore de vrais hommes, la grande prêtresse misandre s’en prend à Manuel Valls, coupable selon elle d’une attitude masculinement condescendante à l’égard de la ministre El Khomri (qu’il a nommée à ce poste, pourtant : beaucoup s’en satisferaient !).

Peut-être a-t-elle raison. Quant à nous, nous pensions naivement que les centaines d’agressions commises contre des femmes à Cologne constituaient un sujet d’article bien plus important et bien plus urgent (55 jours déjà !). Mais sans doute notre mode de raisonnement est-il désespérément primaire...

Le 25 janvier, nous avions émis l’hypothèse qu’il n’y aurait aucune réaction de Delphy. Cela semble se confirmer. Mais, après tout, qu’attendre de mieux d’une pseudo-féministe qui ne rate jamais une occasion de dire le plus grand bien du port du voile islamique ?

Quant à Patric Jean (qui, lui, n’a attendu que 45 jours : beaucoup mieux que Delphy !), il n’a pas jugé utile, après avoir tronqué grossièrement les déclarations du procureur de Cologne, de publier la moindre rectification. Quand on est lu par des débiles, pourquoi se gêner ?

 

17 février : TITOFF PAS DROLE (merci à Vanessa)

Le 28 janvier dernier, sur TF1 (Les Invisibles), Titoff n’a rien trouvé de mieux que de se faire passer pour un "homme battu" auprès de son compère Giabiconi. Pas vraiment drôle :

http://www.tf1.fr/tf1/les-invisibles/videos/baptiste-giabiconi-piegeur-piege-titoff.html

Notre ami Maxime Gaget a envoyé un courrier de protestation à TF1, et un autre au CSA, dont voici des extraits :

(...) J’ai été très profondément choqué et indigné en visionnant cette séquence, dans la mesure où un certain nombre d’éléments importants s’avèrent autant sensibles que moralement dangereux :

1) M. Titoff, dans cette séquence de caméra cachée, campe le rôle d’un homme victime de violences conjugales, pour piéger M. Giabiconi. Le sujet est, à mon sens, hautement sensible, et ne peut en aucune manière être moqué, surtout de la sorte. Du fait que j’ai été victime, comme bien d’autres hommes encore (nous sommes bien plus nombreux que ne veulent laisser croire les apparences), ce « sketch » est une véritable insulte au calvaire que chacun d’entre nous a pu vivre ! A une plus large échelle, et par extension, cette vidéo insulte TOUTES les victimes, hommes comme femmes. Aucune d’entre elles n’a demandé à être victime de tels actes, aussi un minimum de respect, je pense, vis-à-vis de toutes ces personnes serait le bienvenu, par égard à ce que toutes et tous ont pu endurer.

2) De par son attitude, M. Titoff tourne littéralement en ridicule la situation, et ce ridicule malheureusement s’avère assez lourd de conséquences. A l’heure actuelle, je me bats bec et ongles, avec le soutien d’associations, de certains médias et d’autres hommes victimes pour que toutes les victimes justement, autant hommes que femmes, puissent trouver la force de briser le silence qui a trait autour de ce sujet ô combien explosif. Comprenez bien : il est ici clairement question de lever un tabou séculaire et particulièrement tenace au sein même de notre société. En conséquence immédiate de la diffusion à l’antenne de cet extrait vidéo (qui plus est à une heure de grande écoute !), je crains fort que nombre de personnes ne vont que plus difficilement encore trouver la force d’évoquer leur histoire, aussi dramatique soit-elle. Par voie de conséquence, tout ce qui a été entrepris pour moralement aider ces mêmes personnes depuis plusieurs années maintenant risque tout à fait d’être à reprendre depuis le départ !

(...) Par ailleurs, par cette même occasion, je vous demande très cordialement de bien vouloir prendre position quant à l’épineuse problématique de représentent les violences conjugales. Systématiquement, ou presque, ce sujet n’est que partiellement abordé, étant donné que seule la partie victimaire féminine est traitée, la plupart du temps avec force détails. De ce fait, les autres victimes de violences conjugales – bien plus nombreuses qu’il n’y paraît - sont, par ce manque d’équité, mises sur le banc de touche, et cela amplifie encore cette volonté collective de museler, de faire taire cette autre facette des violences conjugales, encourageant et même amplifiant la loi du silence jusque là en vigueur à laquelle ce sujet est soumis, tacitement je vous le concède. Ce profond déséquilibre, je pense, enfonce encore un peu plus le clou vis-à-vis des hommes, mais aussi et surtout des enfants, qui sont – quel que puisse être le cas de figure présenté à l’antenne – toujours mis de côté. Sur ce dernier point, il s’agit d’une « omission » intolérable, en ce sens où les enfants sont invariablement les toutes premières victimes collatérales. Et personne n’en parle…

Selon vous, est-ce là une situation « normale » ?

PS 23 février : le courrier est transmis à la Direction des programmes.

 

14 février : 45 JOURS APRES COLOGNE, PATRIC JEAN DECOUVRE LES AGRESSIONS, ET NOUS EXPLIQUE... QUE CE N’EST PAS PLUS GRAVE QUE D’HABITUDE

Il aura fallu beaucoup de temps au rat pour sortir (?) de l’insoluble contradiction idéologique où l’ont plongé les événements de Cologne. Pour ce faire, il exploite les récentes déclarations du procureur de la ville, qui modifient un peu leur perception initiale. Un peu, mais pas plus. On appréciera ses contorsions dialectiques, qui l’amènent à adopter des positionnements exactement inverses de ceux qu’il adopte habituellement.

https://blogs.mediapart.fr/patricjean/blog/140216/agressions-sexuelles-de-cologne-un-renversement-revelateur

La recherche des faits précis buttait toujours sur les mêmes sources floues, des témoignages anonymes, des chiffres très différents d’un jour à l’autre.

Très bien. Nous nous efforçons nous-mêmes à la prudence, surtout en matière de violences sexuelles, sachant qu’en ce domaine l’émotion emporte tout sur son passage...

Mais par rapport à Cologne, il y avait tout de même une certitude : un vaste groupe d’hommes, organisé, s’en était pris, d’une manière ou d’une autre, à de nombreuses femmes venues fêter le Nouvel An. Rien n’interdisait à PJ de réagir à cela, tout en prenant les précautions d’usage. 

Il est vrai que, contrairement à ce qu’il prétend aujourd’hui, cet usage n’est pas le sien. La prudence n’est habituellement pas le fait de PJ, ni des misandres en général. Le moindre écho d’une agression sexuelle commise par un homme est exploité par eux dès le lendemain, et les autorise à charger les hommes en général, le présumé patriarcat, la prétendue culture du viol, etc. Sans précaution aucune, sans aucun souci d’attendre que les faits soient précisés, ou que soit écartée la possibilité d’une fausse accusation.

le procureur de Cologne, Ulrich Bremer, révèle dans une interview à Die Welt que plus de 60% des agressions n’étaient pas à caractère sexuel mais bien des vols. Surtout, sur 58 agresseurs, 55 n’étaient pas des réfugiés. Ils sont pour la plupart Algériens et Marocains installés en Allemagne de longue date, ainsi que trois Allemands.

Ca c’est extraordinaire ! 60% de vols (soit plusieurs centaines !) : les vols ce n’est pas quelque chose de grave ? 40% d’agressions sexuelles : 40% (soit plusieurs centaines !), ce n’est pas grave ? D’habitude il suffit à PJ d’une seule agression contre une femme, vol ou agression sexuelle, pour crier son indignation.

Il n’y aurait que 3 réfugiés : et alors, c’est moins grave ? Si ce sont des autochtones, ou des immigrés déjà installés, c’est moins grave ?

Les Algériens/Marocains ont-ils une conception des rapports entre les sexes très différente de celle des Syriens/Irakiens ?

Nous avons la faiblesse de penser qu’une seule agression, et quelle qu’elle soit, c’est encore une de trop. Pas PJ ?

En conclusion, les événements de Cologne démontrent que, loin d’un fait divers lié à la présence de réfugiés particulièrement misogynes, les agressions sexuelles et les viols font partie d’une culture largement partagée et où l’alcool sert parfois de catalyseur. C’est donc à la domination masculine dans son ensemble qu’il faut s’en prendre.

Confirmation de ce que nous écrivions déjà le 9 janvier, c’est l’origine culturelle des agresseurs qui pose problème à PJ et aux misandres. Pour eux, de même que "les femmes" sont un groupe victimaire qui est au-dessus de toute critique, les migrants, fussent-ils anciens ou récents, fussent-ils porteurs de valeurs très méprisantes pour les femmes, sont également un groupe victimaire au-dessus de toute critique. Lorsque les deux groupes victimaires entrent en conflit, les misandres se trouvent dans l’incapacité de prendre position.

PJ se réfère aux fêtes alcoolisées de Pampelune ou de Munich pour soutenir que finalement, à Cologne, ce n’était pas pire. Même si ça tenait, en quoi cela justifie-t-il son silence prolongé ?

Mais ça ne tient pas : les agressions sexuelles ont toujours existé en Europe, c’est vrai, mais on n’y a jamais vu (hormis en temps de guerre) des agressions de masse, organisées et perpétrées par un groupe de plusieurs centaines d’individus solidaires. Cela, on l’a vu place Tahir, mais c’est en Egypte...

On le voit, PJ s’efforce de se récupérer en diluant la spécificité des agresseurs de Cologne dans la mythique "domination masculine" généralisée. Avec nous, ça ne risque pas de marcher...

PS du 16 février : Le Monde précise aujourd’hui les déclarations du procureur. Il y aurait en fait 73 suspects inculpés, dont une "large majorité" seraient des migrants. Comme d’habitude, PJ a tout faux

http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/02/16/cologne-73-inculpes-dont-une-large-majorite-de-migrants_4866300_3214.html?utm_medium=Social&utm_source=Twitter&utm_campaign=Echobox&utm_term=Autofeed#link_time=1455627315

 

12 février : NOUVEAU GOUVERNEMENT, LA DISCRIMINATION CONTINUE

Il y aura désormais un Ministère de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes. Les misandres crient à la régression, arguant d’une part que la préoccupation des "droits des femmes" sera associée à deux autres problématiques sociales, et donc diminuée d’autant, et d’autre part que cette association enferme les femmes dans le stéréotype maternel.

Cela est pure hypocrisie. Le scandale est que la référence aux présumés "droits des femmes" (lesquels n’existent pas en République, pas plus que les "droits des hommes", les droits étant indépendants du sexe) va servir de cadre à la poursuite de nombreuses politiques discriminatoires, en matière de prévention des violences, de formation professionnelle, de subventionnement des officines misandres, etc. Rappel : nous recensons tout cela ici : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article331

Rappelons que la plaisanterie dure depuis... 42 ans. Le premier Secrétariat à la condition féminine date en effet de 1974. Il s’est ensuite succédé à lui-même sans interruption, tant sous la droite que sous la gauche, sous forme de secrétariats d’état ou de ministères et sous diverses appellations. 42 ans de discrimination d’état, officiellement et fièrement revendiquée, et ne faisant l’objet d’aucune opposition des partis politiques !

Nous nous faisons d’autant moins d’illusions que la "nouvelle" ministre, Laurence Rossignol, ne dissimule pas ses convictions misandres. Nous avions relevé son propos du 13 avril 2015, alors qu’elle était (déjà !) ministre de la Famille :

En première ligne, du début à la fin, il y a les femmes  : ce sont elles qui s’occupent le plus des jeunes enfants, qui renoncent à leur emploi ou leur carrière, elles qui, devenant grands-mères s’occupent des enfants de leurs enfants, elles qui aident ensuite leurs parents. Les familles monoparentales, les mères seules qu’on retrouve dans les couloirs des tribunaux pour mineurs, comme le raconte si bien Pierre Joxe, seront une de mes priorités. Je veux aussi être secrétaire d’État à la parentalité. Car ce n’est pas si simple d’être parent.
(...)
Le but de l’enseignement à l’égalité est de dire aux filles "rien ne vous est fermé car vous êtes des filles", et aux garçons "on est différents, mais personne ne doit avoir le dessus sur l’autre". La cour de récréation n’est pas un espace pour des apprentis petits coqs. Les parents veulent le mieux pour tous leurs enfants, donc que leurs filles réussissent dans la vie à égalité avec les garçons. Un terrain d’entente se trouve facilement, sur cette base-là, avec toutes les familles.

Ce qui se passe de commentaire. L’avenir s’annonce mal, pour les garçons, les pères, les hommes et pour l’égalité des droits...

 

5 février : VRAIE OU FAUSSE MALADE, ZAHIA MEDKOUR JOUE LA MONTRE...

A Paris, Zahia Medkour, ex-compagne de Maxime Gaget, ne s’est pas présentée au procès en appel qui lui est intenté par le Parquet, pour cause d’admission en hôpital psychiatrique, attestée par un certificat médical.

Experte en violence domestique, cette créature est également une spécialiste de la dérobade en matière judiciaire. A deux reprises elle ne s’est pas présentée à l’instruction, pas plus qu’à la première audience en correctionnelle, provoquant chaque fois des reports importants. Cette fois, tout est remis au 21 octobre : l’affaire dure désormais depuis 7 ans, et ce n’est pas la faute de la Justice ! La créature joue la montre, bien sûr, car elle sait qu’au terme de ce nouveau procès la peine devrait être plus sévère, et qu’elle sera amenée à expérimenter les douceurs de l’univers carcéral (ce qu’elle mérite amplement, d’ailleurs).

Mais c’est évidemment usant et coûteux pour Maxime et sa famille, contraints à faire chaque fois le trajet Angoulême-Paris. C’est aussi dommageable pour le documentaire de Cyril Denvers, qui est prêt mais qui ne pourra sortir qu’une fois la procédure achevée. Ce documentaire serait pourtant bien utile pour enfoncer le clou...

Un bon article sur le sujet : http://www.bvoltaire.fr/nicolaskirkitadze/13-jours-homme-meurt-coups-de-compagne,236244

 

2 février : COLOGNE, SUITE. PATRIC JEAN CAUTIONNE TOUJOURS LES AGRESSIONS...

Trente jours après les faits, le rat misandre brille toujours par son silence sur les événements de la Saint Sylvestre. Il est vrai qu’il est très occupé : il intervient aujourd’hui dans un colloque, sur le thème Violence conjugale et mouvement des pères : une cohérence vieille de 200 000 ans :

http://www.reso-pdl.fr/images/pdf/programme_colloque_2016_1.pdf

Mais oui, vous avez bien lu : 200 000 ans ! C’est vrai, quand on a une telle capacité à se projeter dans le passé ultra-lointain, on ne perd pas son temps à dénoncer des agressions sexuelles bassement contemporaines !

Au fait, si "les pères" sont violents depuis 200 000 ans, ça doit être inscrit dans leurs gènes, non ? Donc, notre bouffon préféré, malgré ses dénégations, est un partisan de l’essentialisme. C’est bien ce qu’il nous semblait... 

Il s’agit d’un colloque de Solidarité femmes à Angers. La journée est gratuite ! Et, bien sûr, qui paie pour permettre à une équipe de demeurés d’écouter ces âneries ? Le contribuable, par l’intermédiaire du Conseil régional des Pays de la Loire.

N’ayez crainte, on suit aussi les autres. La FNSF plaide pour la "légitime défense différée", mais pas pour la défense (non-différée) des femmes de Cologne. Et chez Christine Delphy, rien sur le sujet...

 

1 février : MEME SI ELLE EST GRACIEE PARCE QUE FEMME, ET GRACE AU LOBBY ANTI-HOMMES, NOUS DISONS BRAVO A JACQUELINE SAUVAGE ! 

Nous saluons l’obtention de la grâce présidentielle par Jacqueline Sauvage, et nous félicitons d’avoir participé à la campagne qui a conduit à cette obtention.

Dans cette affaire, plusieurs sympathisants proches ou moins proches ont défendu la même position que nous : le GES, Maxime Gaget, Sos Papa Guyane, Michel Calbry (du Collectif La Grue jaune), Annie Duperey, etc. Mais d’autres sympathisants proches ou moins proches ont adopté des positions divergentes. C’est l’occasion de faire le point, et de faire avancer la réflexion pour l’avenir.

* une première objection a consisté à dire que nous ne devions pas soutenir JS parce qu’elle est soutenue par les misandres. C’est absurde évidemment : le positionnement des misandres ne doit jamais constituer une référence pour nous. Notre référence, c’est l’égalité des droits entre les sexes : est-elle respectée ou non ? En l’occurrence, il s’agissait d’une procédure judiciaire, sans rapport avec les droits des sexes, et notre seule référence était la justice : avait-elle été appliquée ou non ?

* une seconde objection, plus sérieuse, était que gracier JS revenait à l’acquitter, et donc à valider un crime, ce qui constituerait une encouragement à d’autres crimes du même type (un "permis de tuer"). Or, il faut savoir et rappeler : 1) que la condamnation en appel est effective et définitive, c’est à dire que JS restera une condamnée jusqu’à la fin de ses jours 2) que la grâce, en effet, n’annule pas la condamnation, mais dispense, en totalité ou en partie, de l’effectuation de la peine 3) qu’une bonne partie de la peine a déjà été effectuée (2 ans), que la libération conditionnelle ne pourra être acquise avant plusieurs mois, et donc que JS a déjà subi une sanction forte 4) que la grâce accordée n’est que partielle, et donc qu’elle ne constitue pas un désaveu des décisions prise par les deux juridictions (on peut par ailleurs être contre le principe de la grâce présidentielle, mais c’est un autre débat). Dès le début, nous avons soutenu le principe de la condamnation pour meurtre, et de la nécessité de l’effectuation d’une peine : c’est la durée de la peine, et elle seule, que nous avons mise en cause.

* une troisième objection est de nature à nous troubler, et nous trouble effectivement. C’est celle de ceux qui se demandent si JS et ses filles n’auraient pas tout au long de l’affaire joué une supercomédie, visant à justifier un meurtre ordinaire par des violences antérieures, conjugales et contre les enfants, qui n’auraient jamais existé. JS et ses filles seraient liées par une forte solidarité, à base d’aliénation parentale. C’est entre autres la thèse de Florence Rault, une avocate sérieuse (entre autres de JP Degache) habituée des manipulations à l’oeuvre dans les prétoires : 

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/01/29/31003-20160129ARTFIG00268-affaire-sauvage-ne-pas-confondre-justice-et-feminisme.php

Le problème est que les deux thèses sont tout aussi extravagantes, et que choisir l’une ou l’autre repose pour beaucoup sur l’intuition. Or la thèse de JS, aussi extravagante qu’elle soit, continue de nous paraître crédible, et la plus crédible. 47 ans à subir des violences conjugales, sans jamais porter plainte ni fuir ? Oui, c’est extravagant mais crédible (et les hoministes peuvent se targuer d’être des spécialistes en matière de violence conjugale). Trois incestes paternels sur des filles qui ne porteront jamais plainte ? Oui, c’est extravagant mais crédible. Une réaction violente au bout de 47 ans de soumission ? Oui, c’est extravagant mais crédible. Par contre, et ce qui nous fait pencher surtout, est l’incapacité de l’accusation à trouver à JS un mobile différent de celui qu’elle invoque : car elle n’avait rien à gagner à tuer, ni argent, ni garde des enfants, ni possibilité de refaire sa vie avec un autre homme, rien que les ennuis colossaux qu’elle a connus ensuite.

A ce propos, nous recommandons la lecture du témoignage de Cocale, pseudo d’une personne qui a assisté au procès = commentaire n°3 après l’article de Maître Eolas

http://www.maitre-eolas.fr/post/2016/02/03/De-gr%C3%A2ce#c178400

S’il s’agit d’une victoire de la justice, il s’agit aussi et malheureusement d’une victoire de ce lobby misandre sur lequel s’est appuyé la famille (qui, elle, n’est pas forcément misandre...). Ce lobby a su interpeller, mobiliser, manifester et finalement obtenir une grâce partielle, ce qui est inconcevable dans le cas d’un homme condamné pour les mêmes faits (et s’il y a une injustice dans cette affaire, c’est bien celle-la). Ce qui constitue une confirmation supplémentaire de notre analyse : oui, ce lobby existe ; oui, il est puissant ; oui, il est même un acteur majeur dans le domaine des politiques liées au genre.

Aujourd’hui, certains se plaignent : les misandres font la loi, ils obtiennent tout ce qu’ils veulent. Mais que font-ils pour aider à la construction d’un lobby non-sexiste, susceptible de défendre les hommes injustement condamnés au même titre que les femmes dans le même cas ? Comment expliquer que les associations antisexistes, à commencer par le GES, recoivent aussi peu de soutiens, que ce soit sous forme d’adhésions ou de simples dons ? A ceux-la, nous disons : si vous souhaitez voir un jour défendre les Jacqueline Sauvage au masculin, faites un effort ! 

 

25 janvier : COLOGNE, SUITE : CHRISTINE DELPHY, PATRIC JEAN ET LA FNSF CAUTIONNENT LES AGRESSIONS !

Le mois de janvier 2016 restera dans les annales comme celui où les idéologues misandres, reniant toutes leurs convictions affichées, ont fermé les yeux sur des agressions physiques et sexuelles de masse, perpétrées en Allemagne contre des femmes. Une attitude qui a stupéfié les médias occidentaux... et nous aussi dans une certaine mesure, reconnaissons-le.

Notre stupéfaction à nous a été tempérée par le fait que nous savons qu’en matière d’agressions sexuelles, et à l’inverse de ce qu’ils avancent, les misandres sont les champions du déni. Ainsi, ils nient l’existence (ou du moins ne mentionnent jamais) les agressions commises sur des hommes par d’autres hommes, ou par des femmes ; celles commises par des femmes sur d’autres femmes, ou sur des enfants. Ce qui au total en représente une proportion importante.

Reprenons le fil. Leur silence pointé du doigt par de nombreux chroniqueurs, et conscients du danger, beaucoup de misandres rectifient le tir à partir du 10 janvier. Ils se mettent à dénoncer Cologne, parfois en rivalisant dans l’indignation, mais toujours en relativisant, et en dénonçant le risque d’amalgame. Cela conduit, le 13, à l’extravagant tweet de Clémentine Autain, qui laisse pantois tous ses lecteurs :

Entre avril et sept 1945, environ 2 millions d’Allemandes ont été violées par des soldats. la faute à l’Islam ?

En matière d’amalgame comme en matière de déni, les misandres n’ont pourtant aucune leçon à donner, bien au contraire : ce sont eux qui à chaque information concernant une agression d’homme sur une femme procèdent à un amalgame géant, qui leur permet d’affirmer que tous les hommes sont des violeurs.

Le 18 une manifestation est organisée à Paris. L’appel est signé par une vingtaine d’assos, à savoir toutes celles qui n’ont rien dit jusqu’au 10 ! Mais c’est un bide : il n’y a qu’une poignée de manifestants, alors que les misandres ont un potentiel de mobilisation de plusieurs centaines de personnes. Manifestement la base n’est pas trop motivée...

Mais les médias n’ont pas relevé le plus extraordianire, à savoir qu’aujourd’hui, plus de trois semaines après les faits, plusieurs idéologues misandres engagés et habituels commentateurs de l’actualité n’ont produit aucun commentaire, aucune réaction. Ce qui nous amène à répondre positivement à la question que nous posions le 8 janvier : cautionnent-ils ? Oui, incontestablement, ils cautionnent !

Patric Jean publie qutotidiennement sur son facebook, et encore aujourd’hui. Mais depuis le début du mois, aucun de ses messages ne concerne Cologne. Il cautionne.

Le 22, Christine Delphy a mis en ligne un texte de protestation... contre l’état d’urgence ; mais aucun pour protester contre Cologne. Elle cautionne.

Quant à la FNSF, elle a trouvé le temps d’organiser le 23 un meeting "Mettre fin aux violences faites au femmes", annoncé dès le 11, dont l’annonce ne comportait aucune allusion à Cologne, n’a pas été complémentée ensuite, et où apparemment il n’en a pas été question. Elle cautionne.

Un aspect positif : beaucoup de femmes ont réagi, elles, en vraies féministes et remis les pendules à l’heure, comme par exemple Eloise Lenesley, Marlène Schiappa et bien sûr Elisabeth Badinter :

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/01/22/31003-20160122ARTFIG00301-cologne-quand-le-feminisme-fait-le-lit-du-communautarisme.php

http://www.huffingtonpost.fr/marlene-schiappa-bruguiere/cologne-ou-legarement-feministe_b_9049756.html

http://www.marianne.net/apres-cologne-feministes-deni-elisabeth-badinter-100239558.html

 

15 janvier : NOUVEAUTES

Nouveaux textes en ligne :

Nom de famille : Mère, alors ! Libé, 15 octobre 15

Je suis avec vous. Annie Duperey, 1994

Vierzon. Yves Jamait (chanson)

Tout ce qu’on vous a raconté sur les ceintures de chasteté était faux. Slate

Textes mis à jour :

Recension des discriminations service public

Thierry Allègre, juré d’assises

Nouveaux sites :

http://parentalitesimposees.blogspot.fr/  : créé par un ami

http://sosparents.eu/ : site parental luxembourgeois avec des articles de fond

http://www.donna2.ch/fr/  : une asso suisse déjà ancienne, mais qui nous avait échappé, et qui regroupe des secondes conjointes (après divorce) 

 

11 janvier : ONZE JOURS APRES COLOGNE - ENFIN ! - LES MISANDRES DECOUVRENT LES AGRESSIONS...

Après celle du CLEF dont nous avons donné le lien, il y a deux réactions, celle du Collectif Droits des femmes et celle d’Osez le féminisme Trois c’est peu : habituellement les actions anti-viol recueillent vingt signatures d’assos. Et onze jours, c’est long : d’habitude il leur faut vingt-quatre heures.

http://www.collectifdroitsdesfemmes.org/spip.php?article448

http://www.osezlefeminisme.fr/article/pour-chaque-femme-violee-notre-indignation-est-totale

Ces réactions sont pleines de bizarreries, d’ambiguités, et de ce fait aussi d’enseignements :

Ainsi, le CDF énonce : Des demandeurs d’asile feraient partie des agresseurs et violeurs. Cela ne nous fait pas plaisir (...). Ah bon ! Et si c’était des Allemands, cela leur ferait plaisir ? Ou ce serait moins grave ? Manifestement, c’est l’origine des agresseurs qui les a fait tergiverser : problème politique...

Le communiqué d’OLF, interminable, compte huit paragraphes. Mais seul le premier est consacré aux victimes de Cologne. Les autres rappellent qu’il y a des viols un peu partout dans le monde (ce que chacun sait, merci). Manifestement, il s’agit de relativiser la responsabilité des migrants : la politique encore.

Comme tous les pervers, ceux d’OLF dénoncent chez les autres ce qu’ils font eux-mêmes :

la lutte contre les violences patriarcales doit être une priorité, 365 jours sur 365 : alors pourquoi ont-ils laissé passer onze jours ?

L’indignation ne doit donc pas être sélective, car le féminisme n’est pas à géométrie variable : exact, mais c’est leur indignation qui est sélective et leur féminisme qui est à géométrie variable (et c’est pourquoi d’ailleurs ils ne sont pas fondés à s’en revendiquer).

Enfin, dans les deux cas, on dénonce le fait que les agressions aient été "récupérées" ou "instrumentalisées" par d’autres mouvances politiques. Mais ces mouvances ont tout simplement fait, ce que, pendant ce temps, les misandres, regardant ailleurs, ne faisaient pas, à savoir protester. On retrouve d’ailleurs là un trait caractéristique de la psychologie misandre : quand des souffrances sont infligées à des femmes, elles leur appartiennent en propre ; c’est leur chasse gardée, et nul autre n’a le droit de s’en émouvoir, faute de quoi il sera accusé de récupération.

Bien entendu, et malgré cette première (?) alerte, les misandres ne modifient en rien leur position concernant la politique migratoire. Or les migrants continuent d’arriver en masse, et s’ils ne sont pas tous des violeurs potentiels, une partie d’entre eux l’est effectivement. On peut donc s’attendre à d’autres événements dramatiques. Le prétendu acharnement des misandres à lutter contre le viol revient objectivement à favoriser celui-ci, de manière irresponsable.

Au fait, il y en a un qui est complètement muet sur le sujet, et dont on adorerait connaître le point de vue, c’est Patric Jean, le rat sexiste. Quelque chose nous dit que ce plaisir nous sera refusé...

 

9 janvier : LES MISANDRES CAUTIONNENT-ILS LES AGRESSIONS SEXUELLES DE COLOGNE ?

Ceux qui fréquentent les sites et FB des misandres savent que toute agression sexuelle (sauf si l’auteure en est une femme, ou la victime un homme) dans quelque région du monde que ce soit est aussitôt relayée, surgénéralisée et exploitée par eux à l’extrême pour conforter leur conception d’une violence masculine universelle. Ils savent aussi que toute ambiguité dans l’interprétation de ce genre d’événement est aussitôt vilipendée, et son auteur(e) désigné à la vindicte publique.

C’est pourquoi, après les agressions commises contre des femmes dans plusieurs villes d’Allemagne, nous n’avons pas été étonnés de lire sous la plume de Megan Murphy un appel à une solution radicale : un couvre-feu pour les hommes. De la misandrie classique, en fait : Andrea Dworkin ne demandait-elle pas aux hommes une "trêve de 24 heures" des agressions ? 

http://www.feministcurrent.com/2016/01/07/its-time-to-consider-a-curfew-for-men/

Par contre, nous sommes un peu estomaqués de constater que Murphy, sans doute du fait de son éloignement géographique... est une exception. En effet, en France et en Allemagne, les misandres font profil bas. pas de communiqué vengeur, pas d’appel à manifester, pas d’exigence d’une énième loi concernant les "violences contre les femmes".

Et pourtant, les événements pourraient illustrer à merveille leur thèse patriarcalo-victimaire. On a bien vu des groupes d’hommes, nombreux, décomplexés, se livrer en dépit de la présence de la police à un véritable assaut sur des groupes de femmes le soir de la saint Sylvestre. On a bien entendu l’extravagante déclaration d’Henriette Reker, maire de Cologne, qui prodique aux femmes des conseils du genre de ceux qu’on adresse habituellement à des gamines de douze ans. Il y avait une belle campagne à faire. Mais Osez le féminisme continue impeturbablement sa campagne Marre du rose, et la FNSF n’a pas publié de comuniqué depuis le 10 décembre !

En réalité, les misandres se trouvent pris dans une contradiction absolue, idéologique et stratégique. Ils militent depuis six mois pour une politique d’accueil inconditionnel des migrants, un positionnement qui les place dans le camp du "politiquement correct", avec tout ce que cela signifie comme avantages politiques et médiatiques Or les agresseurs de Cologne sont des migrants, et les identifier en tant que tels rejetterait assitôt les misandres hors de ce "politiquement correct" qui les alimente. Ils préfèrent donc se taire, ce qui revient objectivement à cautionner le genre d’actes qu’ils ont coutume de définir comme les plus insupportables

Cette fois, les misandres pourraient se retrouver discrédités auprès de leurs propres partisans. Ce ne sont pas "les hommes" en général qui ont commis ces agressions sexistes, ce sont des hommes issus de cultures où toute femme qui n’est pas intégralement recouverte d’une épaiise couche vestimentaire est considérée comme une provocatrice et une proie offerte. C’est là que les événements trouvent leur origine. Le premier crime des misandres est d’avoir encouragé l’accueil sans conditions et sans précautions de cette population. Leur second crime est de faire mine de ne pas voir ses forfaits. En tous cas leur trahison est consommée : trahison de leurs idéaux, trahison des femmes qu’ils prétendent défendre. Nous expliquons depuis longtemps que les misandres doivent être distingués des féministes : en l’occurence, comment considérer encore comme "féministes" des gens qui ouvrent les bras à une migration porteuse de nombreux risques de violences sexuelles, et ne condamnent pas les dites violences une fois qu’elles ont eu lieu ?

Soyon justes : nous avons tout de même trouvé une réaction misandre, tardive et manifestement gênée aux entournures, celle de la Coordination française pour le Lobby européen des femmes (sic) :

http://www.cfcv.asso.fr/communiques/c2,communique.php?id=151

En voici la conclusion :

Le viol reste un crime, quelle que soit son auteur, quelle que soit sa couleur de peau, sa religion, son origine et les raisons avancées pour expliquer cet acte injustifiable.

Un conclusion qui recoupe assez bien notre position... mis à part l’oubli d’un mot. Nous, nous écririons "quel que soit son sexe, sa religion, etc." Un oubli de taille de la part des rédacteurs-trices de ce communiqué, mais qui n’est pas pour nous étonner...

 

2 janvier : HOMMAGE A DANIEL BALAVOINE... ET A SA FILLE

Le 14 janvier prochain, ce sera le trentième anniversaire de sa mort. Médiaset artistes divers ont commencé une série d’hommages..

Pour nous, il reste l’auteur d’une chanson irremplaçable, Mon fils, ma bataille, écrite en 1980, dont nous avons depuis longtemps mis le texte en ligne : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article167

1980, c’est loin, et pourtant la descente aux ’enfers des pères divorcés avait commencé depuis plusieurs années déjà. Balavoine aura écrit la première chanson francophone qui traite du sujet. En s’inspirant de Kramer contre Kramer, le premier film à réalisant le même travail outre-atlantique, par un biais cinématographique. Et aussi du divorce d’un de ses musiciens.

On ne peut qu’admirer les accents qu’il a trouvés, alors qu’il n’était pas directement concerné, pour transcrire fidèlement leur incompréhension, leur révolte, et leur affirmation de leur droit à éduquer, à une époque où cela paraissait incongru. Par exemple dans ce couplet :

Bien sûr c’est elle qui l’a porté
Et pourtant
C’est moi qui lui construis sa vie lentement
Tout ce qu’elle peut dire sur moi
N’est rien à côté du sourire qu’il me tend
L’absence a ses torts
Que rien ne défend
C’est mon enfant

De même, il aura sans doute été le premier poète masculin à parler de l’enfant comme du "fruit de mes entrailles", formule habituellement réservée à l’expression de l’amour maternel.

Sur la genèse de la chanson : http://www.telestar.fr/2016/photos/daniel-balavoine-pour-qui-a-t-il-ecrit-son-tube-mon-fils-ma-bataille-photos-187230

Sa fille Joana, née après sa mort, et bien que ses parents n’aient pas été mariés, a pu porter le nom de son père suite à diverses démarches administratives. Elle déclare aujourd’hui qu’elle ne le regrette pas, au contraire : 

- Dans ce nom, Balavoine, il y a l’idée de se battre. Et il y a la voix. Si on va plus loin, on peut même y lire qu’il va falloir avoiner. [Rires.] Pourquoi je changerais un tel étendard  ? Ça donne des ailes.

Ce par quoi elle rejoint, par le biais du ressenti, notre position théorique sur la nécessité du port du patronyme...

 

 

En terminant cette chronique, nous apprenons le décès de Michel Delpech, ce qui nous rappelle qu’il avait dès 1975 chanté Les divorcés, une chanson bien écrite et émouvante. Ceci ne change pas la teneur de notre propos. Les divorcés est une chanson amère sur l’échec d’un couple, mais qui évoque un divorce pacifique et sans violence de la part de la Justice. Mon fils, ma bataille, à l’inverse, est une chanson de révolte et de revendication : c’est bien la première du genre.

 



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