[Au Luxembourg] Le salaire médian des hommes est de 3% inférieur à celui des femmes. Informations statistiques récentes, mars 2013
[Le Luxembourg est le premier pays européen où le salaire féminin dépasse le salaire masculin. Cela ne nous étonne pas outre mesure. C’est une évolution logique, que nous avons toujours prévue, et qui devrait gagner les autres pays européeens dans les années à venir.
L’étude qui le montre a été réalisée par l’ Institut de la statistique et des études économiques (STATEC), organisme luxembourgeois.
Dans le communiqué qui la présente (ci-après), on découvre avec stupeur que les précédentes études, qui concluaient à l’inverse, ne prenaient pas en compte le secteur public... autrement dit qu’elles étaient biaisées. Décidément, tous les moyens sont bons pour dissimuler la réalité. Peut-être ce résultat était-il acquis dès avant 2010.
Certes, le Luxembourg est un pays particulier : très petit, avec une majorité de travailleurs frontaliers, et une fonction publique mieux payée qu’ailleurs. Il n’empêche, le résultat est là, annonciateur, à petit échelle, d’une évolution globale.
Tant mieux pour les femmes. Mais qu’on ne nous demande plus de prendre au sérieux les discours sur le prétendu plafond de verre, ou sur la nécessité de quotas féminins pour contrebalancer un prétendu système de discrimination professionnelle dirigé contre elles.
Au fait : la réalité est tellement insupportable que dès le 22 juillet 2013 étaient publiés les résultats d’une nouvelle enquête (CEPS/instead), qui prétend qu’au Luxembourg la balance penche toujours du côté des hommes. Quel artifice a-t-elle employé ?]
Communiqué de presse
14/01/2013
Le salaire médian des hommes est de 3% inférieur à celui des femmes
Le STATEC vient de publier les premiers résultats de l’enquête sur la structure des salaires de 2010. Le salaire médian des hommes ayant travaillé à temps plein durant toute l’année 2010 est avec 44 224 euros de 3% inférieur à celui des femmes, 45 767 euros.
Cet avantage salarial s’explique par le fait que les femmes travaillent plutôt dans les secteurs à salaires élevés que les hommes. En effet, 26% des femmes travaillent dans l’enseignement ainsi que dans les activités financières et d’assurance, les deux secteurs qui affichent les salaires médians les plus élevés au Luxembou rg. Par contre, seulement 15% des salariés de sexe masculin se retrouvent dans ces secteurs. L’avantage en faveur des femmes, résultat inédit jusqu’à présent, est dû au fait que les calculs tiennent pour la première fois compte du secteur public (administration et enseignement public).
Les salaires élevés dans l’éducation et le secteur financier s’expliquent par le profil des salariés. Dans l’éducation, 80% des salariés sont titulaires d’un diplôme de l’enseignement tertiaire, et dans les activités financières 65%. Le salaire des diplômés de l’enseignement tertiaire dépasse de 74% celui des diplômés de l’enseignement secondaire supérieur et de 117% celui des personnes qui ont atteint au maximum le niveau de l’enseignement secondaire inférieur.
Parmi l’ensemble des salariés, 30% sont diplômés de l’enseignement tertiaire, 47% de l’enseignement secondaire supérieur et 23% de l’enseignement secondaire inférieur. Ces proportions varient selon le pays de résidence des travailleurs. Les résidents du Luxembourg
se distinguent par une fraction importante de travailleurs qui n’ont pas dépassé l’enseignement secondaire inférieur (29%). La majorité des frontaliers allemands (63%) sont diplômés de l’enseignement secondaire supérieur. Les frontaliers belges se distinguent par une proportion importante d’universitaires, à savoir 41%. Les frontaliers français, quant à eux, ont un profil proche de la moyenne globale.
Ces chiffres sont issus de l’enquête sur la structure des salaires de 2010, qui couvre un échantillon représentatif de quelque 20 000 salariés employés auprès de 2 200 entreprises luxembourgeoises. Les premiers résultats de cette enquête sont publiés dans le Bulletin 2/2012, intitulé « Salaires, emploi et conditions de travail ».
Informations statistiques récentes, n° 3-2013
Premiers résultats détaillés de l’enquête :
statistiques.public.lu/catalogue-publications/bulletin-Statec/2012/PDF-Bulletin2-2012.pdf
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