RECENSION : Celles qui n’ont pas rencontré le "plafond de verre" (màj régulières)
[A l’encontre des idéologues misandres qui prétendent parler en leur nom, beaucoup de femmes considèrent n’avoir jamais souffert du mystérieux "plafond", et le disent. Nous reproduisons ici, au fur et à mesure, leurs témoignages trouvés dans les médias.]
CELLES QUI N’ONT PAS RENCONTRE LE "PLAFOND DE VERRE"
Candice Rolland
Interview par Lucie Bacon, Football stories, 31 octobre 2018
Des personnes misogynes oui, il y en aura toujours dans des rédactions de sport, mais est-ce que c’est seulement dans notre milieu ? Non, c’est dans la société tout court. Mais je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui m’a dit "tu es une femme, tu ne vas pas commenter, tu rigoles ou quoi ?" et qui était décideur. Personne ne m’a mis de bâtons dans les roues, à chaque fois j’ai été écoutée, entendue et poussée. Quand tu as RTL, Orange puis L’Équipe qui te font confiance, ça te donne de l’assurance !
Les premières sous-marinières
France TV Info, 10 juillet 2018 : "les premières sous-marinières françaises témoignent"
"En fait, ça a été quelque chose d’assez banal. Jamais, au grand jamais, on n’a ressenti quelque contrainte que ce soit, tout s’est fait naturellement. On n’est pas porte-drapeau. Avant d’être une femme, j’étais un technicien", témoigne la lieutenant de vaisseau Pauline, médecin à bord.
Camille, chef de quart, fait partie des yeux et des oreilles du sous-marin. Sa spécialité, c’est la sécurité. Elle n’a pas eu le sentiment de faire tomber un bastion : "L’intégration s’est vraiment passée de manière naturelle. Je n’ai pas du tout ressenti de différence parce que j’étais une femme. L’équipage nous a intégrées comme n’importe quel officier qui arriverait dans les forces sous-marines et nous a accompagnées pendant tout notre parcours."
Marlène Schiappa, secrétaire d’état à l’égalité femmes-hommes
interview à Causeur de novembre 2017
p. 46 : Tout au long de mon parcours, ce sont des hommes qui m’ont aidée, du maire du Mans qui m’a mis le pied à l’étrier en politique, à Emmanuel Macron qui m’a fait entrer au gouvernement, en passant par mes éditeurs, tous masculins.
p. 47 : Tout dépend des métiers. Dans des secteurs exposés comme les nôtres, c’est parfois une chance d’être une femme. Une chef d’entreprise au Havre m’a confié que c’était aussi un atout, pour elle, d’être une femme dans un milieu d’hommes.
Pauline Laigneau, co-fondatrice et dirigeante du joaillier en ligne Gemmyo
"French Tech" : "la discrimination positive dessert la cause des femmes". Le Point.fr, 10/09/2017
(...) En revanche, quelque chose me met encore bien plus mal à l’aise que de ne pas voir de femmes sur la couverture du magazine Capital : l’idée même de discrimination positive. Pour moi, hommes ou femmes doivent être jugés sur leurs compétences et non sur leur physique ou leur sexe. Ne pas le faire est contre-productif et destructeur de valeur. Si votre enfant est malade, vous soucierez-vous de savoir si c’est un homme ou une femme qui le soigne ? Non. Vous vous inquiéterez uniquement de trouver le médecin le plus compétent. Pourquoi devrait-il en être autrement dans le gouvernement, les entreprises du CAC 40 ou le monde des start-up ?
Savez-vous pourquoi je me méfie profondément de la discrimination positive ? Parce que sous le couvert d’aider les femmes, elle ne fait que les dévaloriser. Elle fait peser le soupçon insupportable que la réussite d’une femme est plus due aux avantages dont lui fait bénéficier son sexe qu’à ses compétences réelles. Elle instille une intolérable suspicion sur toutes les femmes qui ont connu le succès à force de travail, de courage et d’énergie : « Ont-elles été injustement aidées ? », « leur succès est-il dû à des mises en avant artificielles ? », « est-elle là parce qu’elle le mérite, ou parce qu’elle remplit le quota ? » Le doute est là. Insupportable. C’est pourquoi cette politique pernicieuse m’irrite autant : sous prétexte d’aider et de valoriser les femmes, elle ne fait que les desservir.
De l’avantage d’être une femme dans la French Tech
Si je suis parfaitement honnête, je n’ai jamais souffert d’être une femme entrepreneur, au contraire ! Cela a plutôt été un de mes « avantages compétitifs ».
Au niveau de la médiatisation d’abord. Comme le prouve le triste exemple de cette polémique, un média ne peut plus faire un dossier sur l’entrepreneuriat sans faire une place aux femmes, même quand ce n’est pas parfaitement mérité… Au niveau des partenaires de l’entreprise, le secteur de la joaillerie étant paradoxalement assez masculin, être une femme a été un avantage pour se démarquer et se faire connaître des ateliers fabricants. Au niveau des investisseurs, qui eux aussi sont parfois complexés à l’idée de ne pas avoir de « femme » dans leur portefeuille d’investissements.(...)
Je ne nie pas que la situation des femmes dans certains pays, milieux ou certaines classes d’âges doit absolument évoluer. Je regrette bien évidemment que des femmes souffrent et soient l’objet d’agressions et de violences dans le monde entier. Mais la discrimination positive n’est pas une solution aux inégalités entre hommes et femmes, surtout pas dans un pays comme la France et un milieu comme celui des start-up de la French Tech. C’est même tout le contraire : elle ne fait qu’enfermer les femmes dans l’idée qu’elles ont besoin de passe-droits pour réussir.
Par principe, je pense que Capital a eu raison de ne mettre que des hommes sur sa couverture. Peut-être cet incident médiatique aura-t-il eu une vertu ? Celle de révéler des vocations. Celle de raviver un désir de réussite. Celle de nous donner, à nous femmes entrepreneurs, l’ambition de nous battre pour nous aussi être citées en exemple. Pas parce que nous sommes des femmes, mais parce que nos succès l’auront mérité.
Maïwenn Le Besco, actrice et réalisatrice (a obtenu en 2011 le prix du Jury au Festival de Cannes pour le film Polisse)
Maïwenn : "Bizarrement, on a un peu moins d’amis quand le succès survient", interview à Madame Figaro, 18 août 2017
Je suis anti-mouvement féministe et je trouve absurde ce débat récurrent autour du manque de réalisatrices en sélection au Festival de Cannes. Je n’aimerais pas qu’un jour un individu soit sélectionné pour son sexe et non plus pour la qualité de son film. Il y a moins de femmes en compétition tout simplement parce qu’il y a moins de réalisatrices que de réalisateurs. Ce métier fait appel à des hormones très masculines, et quand je suis sur mon plateau, c’est comme si mon côté féminin était remisé au placard. Mais je n’ai jamais été confrontée à des financiers qui ne voulaient pas produire mon film sous prétexte que j’étais une femme.
Louise Angelergues (dessinatrice de presse à Voici, France Culture, Cheek magazine)
Louison, le bon coup de crayon. Story Teller, printemps-été 2015, p. 27-37. Propos recueillis par Esther Degbe
Le milieu de presse est un milieu très masculin, comment y es-tu entrée ?
(...) Je me sens soutenue par mes collègues et les dessinateurs avec lesquelles j’ai pu travailler. C’est vrai que ça m’a impressionnée la fois où je suis allée chez Charlie Hebdo, mais au final j’ai été bien accueillie.Tignious m’a dit une fois : "C’est très bien qu’il y ait des filles, venez."
Il n’y a jamais eu la moindre remarque misogyne ou sexiste de mes collègues dessinateurs. Après, dans la vie professionnelle c’est autre chose, mais de la part de mes collègues, non. La plupart des collègues avec lesquels j’ai pu travailler ont toujours été tous très contents qu’il y ait des femmes jeunes. L’altérité aide aussi à faire qu’on avance.
Donc ta vie professionnelle n’a jamais été entachée de sexisme ?
Tous mes rédacteurs en chef à l’exception d’un ont toujours été hyper-cool.
Stéphanie Frappart (première arbitre centrale de foot en Ligue 2)
interview au Point, 23 mai 14 : "Un honneur d’être une pionnière !"
(...) C’est une vraie joie d’être promue, une vraie fierté. C’est le signe d’une belle confiance de la fédération et des instances de l’arbitrage.
(...)
Maintenant je sais que je vais être attendue. Je serai jugée sur mes compétences, avec les mêmes critères que les garçons.
Helena Costa (nouvelle entraîneuse de foot de Clermont, ligue 2)
interview au Parisien, 10 mai 14 : "J’espère être jugée pour mon travail"
J’aimerais juste désormais qu’on me regarde à travers mon travail et non pas en fonction de ma condition de femme. C’est la compétence qui compte. Laissons le reste de côté.
(...)
Diriger des hommes, des femmes, c’est pareil.
(...)
J’ai connu des difficultés au cours de ma carrière, mais ni plus ni moins que n’importe quel autre entraîneur. A Cheleirense, tout s’est bien passé. Tout est une question de respect et de compétence, qu’on soit un homme ou une femme.
(...)
Ce qui compte, ce n’est pas d’être une femme ou un homme mais d’être compétente.
Carole Foucke
sur paris-normandie.fr. : La réussite au féminin, 19 octobre 2013
SAINT-EUSTACHE-LA-FORET. Femme entrepreneure, Carole Foucke mène une brillante carrière dans un secteur traditionnellement masculin. Rencontre.
Elle dit ne pas avoir souffert de sexisme. C’est peut-être même ce qui l’a toujours fait avancer. Que ce soit dans sa vie personnelle ou professionnelle, Carole Foucke, 43 ans et mère de trois enfants, a toujours dû se battre pour se faire une place. Sa place de femme. Lauréate du concours « Femmes entrepreneurs en Haute-Normandie », dans la catégorie « Femmes entrepreneures installées dans des secteurs traditionnellement masculins », la gérante de Foucke Manutention Services, basée à Saint-Eustache-la-Forêt, récolte aujourd’hui les fruits d’un parcours pourtant semé de frustrations. « Je n’ai pas réellement choisi mon métier, dit-elle. C’est plutôt mon métier qui m’a choisie. J’ai trois frères et mon père nous a élevés tous les quatre de la même façon, à savoir prendre sa relève et apprendre son métier. Il était chef d’entreprise en mécanique et automatisme. »
paris-normandie.fr/article/ablon/la-reussite-au-feminin
Femmes dans les médias
dans Le Point, 27 juin 2013, extraits de l’article Les nouvelles femmes savantes, p. 61 et 62
Aude Lancelin : (...) Le monde des médias est réputé misogyne mais je n’en ai jamais personnellement souffert.
Elisabeth Levy : (...) Etre une femme joue plutôt en ma faveur, on ose moins m’emmerder. La bagarre, j’ai toujours aimé.
Les skieuses professionnelles, 26 mars 13
dans Ski chrono, supplément qui dépend du Dauphiné Libéré, n° 37, extrait de l’article de Céline Combier, p. 52 : L’histoire : être femme au plus haut niveau, pas si désespérées ces skieuses :
Le ski de compétition, notamment sur le versant alpin, ne nous a jamais semblé particulièrement machiste. Dès la première course du Club alpin français (Caf), en 1904, les femmes ont été associées aux hommes. Aux Mondiaux de Mürren, en 1931, chaque catégorie fut d’emblée représentée. Et même à Kitzbühel, le Hahnenkamm a longtemps joué la carte de la
mixité de 1932 à 1961 avec au palmarès des Françaises en géant.
Nicole Tung, 6 mars 13
photoreporter américaine, de retour de Syrie - dans Styles, supplément à L’Express du 6 mars 13, p. 78. Reporters de guerre : reflets dans un oeil de femme
(...)
Est-ce plus dur pour une femme ?
Le métier compte désormais beaucoup plus de femmes sur le terrain et dans les newsrooms. Je n’ai jamais été discréditée ou découragée au simple motif que je suis une femme. La plupart de mes collègues sont des hommes et quand nous sommes dans une situation dangereuse, nous sommes égaux et nous faisons attention les uns aux autres. Il y a beaucoup de camaraderie et de respect entre nous. Pour être honnête, c’est parfois plus dur entre femmes, car il y a de la rivalité.
Y a-t-il un écriture, un regard féminin ?
Les enjeux et les difficultés sont les mêmes pour les hommes que pour les femmes. J’essaie de ne pas considérer mon métier par le prisme du genre. Bien sûr, le sexisme n’en est pas absent. Cele peut être très frustrant.
Danielle Bousquet, 2 juin 2012
Ex-députée PS, ex-vice-présidente de la Délégation parlementaire aux droits des femmes (créée en 1998), interviewée par le site Egalité :
Puis pour les élections législatives de 1997, Lionel Jospin, alors premier secrétaire du PS, décide, ce qui était très novateur pour l’époque, qu’un tiers des circonscriptions serait réservé à des femmes. A Saint-Brieuc, mes camarades m’ont demandé de me présenter.
J’avais beaucoup hésité car cela me semblait au-dessus de mes possibilités ; je ne me sentais pas prête. Finalement, j’ai été largement élue puis réélue deux fois.
Fleur Pellerin, ministre déléguée aux PME dans le nouveau gouvernement Ayrault
24 mai 2012
Si j’avais été un homme blanc de 50 ans, à compétences égales, j’aurais eu moins de chance d’être nommée.
http://24heuresactu.com/2012/05/24/fleur-pellerin-pas-ministre-si-elle-etait-un-homme-blanc/
Claire Mérouze
première femme pilote de Rafale
dans Armée de l’air/ Magazine Air actualités n° 649, mars 2012
Dans ce milieu peu féminisé, je n’ai pas senti de discrimination. Nous sommes peut-être un peu plus surveillées. En effet, dans un groupe de 20 élèves, s’il n’y a qu’une fille, tout le monde la connaîtra tout de suite. Après est-ce positif ou négatif ? Je pense qu’en fin de compte, il n’y a ni avantage ni inconvénient .
Femmes entrepreneures
interviewées dans le dossier
Femmes et entrepreneures, comment elles s’imposent (p. 35-51), Entreprise, mars 2012
Anne-Laure Constanza (Envie de fraises) : Est-il plus difficile de lever des fonds quand on est une femme ? Je suis quand même parvenue à obtenir 470000 euros en avril 2008, auprès de divers business angels privés et du fonds Network Finances, puis 1,4 million d’euros d’Amundt Private Equity fin 2010, alors que j’étais enceinte de sept mois et demi, et de jumeaux qui plus est !
Anne Cullere, contre-amirale
Le capitaine de vaisseau Anne Cullere, 54 ans, mariée, mère d’un garçon, entrée dans la Marine en 1981, sera nommée contre-amiral à l’été 2012. Elle sera la deuxième femme à occuper cette fonction. Elle déclare :
J’ai la chance d’avoir eu des chefs qui n’ont pas eu d’états d’âme. On ne m’a pas mis de bâtons dans les roues parce que j’étais une femme. Je n’ai pas eu le temps d’être une féministe convaincue !
marianne2.fr/blogsecretdefense/m/Bientot-une-amirale-dans-la-Marine_a480.html
Emmanuelle Jarnot, première femme commandant à La Méridionale
meretmarine.com/article.cfm ?id=116167, 13 mai 11
Elle est arrivée à la compagnie en 1999 et a gravi tous les échelons. Aujourd’hui, à 37 ans, elle devient le premier capitaine féminin de l’armement, mais aussi de l’ensemble des ferries et cargo-mixtes exploités vers la Corse. Elle prend la barre du Girolata, le plus important navire de la Méridionale.
Sa philosophie : « A bord d’un navire, il n’y a ni homme ni femme, il y a des marins, comme le soulignait avec respect Albert Londres. Ma nomination au poste de commandant récompense mon parcours d’officier depuis mon arrivée à La Méridionale le 19 mai 1999, le jour de mes 25 ans ! Comme tout un chacun, à mesure que je grimpais les échelons de la chaîne de commandement, j’ai dû prouver mes compétences »
Je ne serais pas arrivée là si... (recueilli par Annick Cojean)
Oui, mais du fait des femmes, pas de la société. Il faut être capable de se dire : ce n’est pas moi qui donnerai le bain, coucherai les enfants, raconterai la petite histoire. Ce sera quelqu’un d’autre. Moi, je donnerai autre chose… J’ai personnellement eu l’impression qu’être une femme, dans ce milieu, était une réelle opportunité. Un jeune homme débarquant à Paris n’aurait suscité aucune attention. Alors que pour moi, l’intérêt a tout de suite été phénoménal. La presse s’est littéralement jetée sur moi. Il fallait que je sois à la hauteur, bien sûr, et j’ai travaillé en me remettant sans cesse en question. Mais aucune étoile n’a été autant médiatisée que ma seconde, en 2003.
Virginie Guyot, un leader au féminin. La Dépêche, 29 mai 2010
ladepeche.fr/article/2010/05/29/844534-virginie-guyot-un-leader-au-feminin.html
- Est-ce plus difficile d’accèder à cette unité d’élite lorsqu’on est une femme ?
- Non, pas du tout. Je suis en effet la première femme, mais j’essaie de lutter contre ces idées reçues. L’armée a beaucoup évolué. Elle est aujourd’hui très moderne. Femmes et hommes sont traités sur un pied d’égalité.
Aux-Etats-Unis, les femmes PDG gagnent plus que les hommes
Article de Lexpress.fr, 19 mai 2010 (extrait)
Outre-Atlantique, les femmes à la tête de grandes entreprises sont mieux payées que les hommes. C’est le résultat d’une étude réalisée par l’agence d’information américaine Bloomberg News. Les seize femmes qui dirige une entreprise cotée au S&P 500 -c’est-à-dire les 500 plus grandes sociétés cotées sur la Bourse américaine- ont gagné en moyenne 14,2 millions de dollars en 2009. Soit 43% de plus que leurs homologues masculins.
En tête du classement, Carol Bartz, 61 ans, arrivée à la tête de Yahoo ! en janvier 2009. Elle a touché l’année dernière 47,2 millions de dollars. Autre figure de cette réussite, Irene Rosenfeld, à la tête de Kraft Food. Son OPA réussie sur Cadbury a été récompensée par un salaire de 23,6 millions de dollars, soit une augmentation de 41% en un an. Le salaire de ces femmes à la tête de ces grandes entreprises a augmenté de 19% par rapport à 2008 alors que dans le même temps les hommes ont subi une baisse de 5% de leurs revenus.
lexpress.fr/emploi-carriere/aux-etats-unis-les-femmes-pdg-gagnent-plus-que-les-hommes_893288.html
Karine Lemarchand, Lyon Plus, 30 novembre 2009 (p. 24)
- M6 est "la chaîne qui aime les femmes" ?
- Il suffit de regarder le nombre de femmes à des cases stratégiques, pour des émissions intelligentes : Mélissa Theuriau dans "Zone interdite", Estelle Denis pour "100% mag", le nouveau JT avec Claire Barsacq... Ce ne sont pas des potiches en minijupes venues animer des jeux ! M6 et les femmes, c’est de l’anti-Berlusconi.
Christine Allain. Le Figaro, 24 août 2009
Résumé de l’article : A bord avec Christine Allain, commandant d’un aviso
Christine Allain est l’une des deux femmes commandant un bâtiment de la Marine, à l’âge précoce de 34 ans. Voilà une femme qui fait une carrière exceptionnelle, dans un sexteur traditionnellement masculin. Il est vrai qu’elle n’aime pas se présenter en victime. Quand elle est arrivée à navale, en 1994, dit-elle, "J’ai eu l’impression d’une mise à l’écart. Ce n’était vraiment pas facile", ce qu’elle nuance aussitôt : "Mais ça forge le caractère." Cette époque est d’ailleurs révolue : "Maintenant, les femmes dans la Marine, c’est devenu banal". Sa force : "elle veut suivre un chemin qu’elle s’est tracée seule" et d’ailleurs elle ne croit pas aux stéréotypes : "je n’ai pas essayé d’être un homme. D’ailleurs quand on me dit que ce n’est pas un métier de femme, je réponds que ce n’est pas forcément un métier d’homme en général. Il y en a beaucoup qui ne pourraient pas le faire. Inversement, il en est beaucoup d’autres qui sont faits pour la Marine, y compris des hommes, mais ils ne le savent pas."
En 2008, elle devient commandant du Commandant Bouan, avec le grade de capitaine de corvette. Non seulement sa carrière n’a pas été ralentie, mais elle se révèle si rapide qu’elle craint un moment d’avoir fait l’objet d’une... discrimination positive ! "Sa promotion rapide a-t-elle quelque chose à voir avec le fait qu’elle est une femme, la Marine aurait-elle des arrière-pensées en termes de communication ? Elle s’en ouvre à un responsable :. La réponse vient rapidement : "Vous croyez qu’on a les moyens de confier un bateau à quelqu’un qui ne ne les mérite pas ?"
Béatrice Kosowski, interviewée par Laetitia Pongi
- Depuis lors, vous partagez votre vie entre Paris et Toulouse. Comment arrivez-vous à trouver un équilibre ?
Virginie Calmes est une jeune chef d’entreprise. Elle est interviewée avec Louis Schweitzer, le président de la Halde... qui se montre aussi extrémiste qu’elle est pondérée !
Sur la "discriminations des salaires" : Moi je n’ai pas eu à me battre sur ce point. Et en tant que chef d’entreprise, il me semble tout à fait naturel de donner le même salaire pour le même poste.
Sur la place des femmes dans la hiérarchie : S’il n’y a pas de femmes dans les entreprises du CAC 40, c’est parce que je crois qu’à un moment elles « s’autodiscriminent », disons qu’elles ne s’autorisent pas… Parce qu’elles n’ont pas envie d’être en première ligne. Moi, sur ce point, je suis un « garçon manqué » parce que je suis combative, et qu’être en première ligne ne m’angoisse pas.
madame.lefigaro.fr/societe/en-kiosque/2033-la-longue-marche-vers-la-parite/
Ces femmes qui dirigent des supermarchés. LSA, 5 mars 2009
Article de Sylvie Leboulenger, dans LSA (Libre Service Actualités), "magazine de la grande consommation", pp. 12-15. Citations :
Une profession d’homme ? "Ca convient très bien à une femme", balaie Marjorie Réveillé, qui, très tôt, n’a pas craint les défis [patronne du Cora de Montbéliard].
Les femmes savent qu’elles se font respecter aussi bien qu’un homme. A une condition : qu’elles mettent la main à la pâte.
En plus d’être dotée d’une bonne dose d’instinct, existe-t-il une voie royale pour devenir directrice d’hyper ? Non, pas plus pour les hommes que pour les femmes. (...) C’est donc la fidélité à l’enseigne qui paie.
Certes elles sont peu nombreuses à postuler pour ce genre de postes, mais Marc Veyron, directeur des ressources humaines de Champion, n’a pas de mal à l’expliquer : "Nous avons peu de demandes."
Sondage Halde / CSA, mars 2009
Les réponses aux principales questions :
Avez-vous le sentiment d’avoir été victime de discrimination sur votre lieu de travail parce que vous êtes une femme dans chacune des situations suivantes : obtenir une augmentation / obtenir un poste à responsabilité / dans le travail au quotidien / accéder à une formation / au moment d’un licenciement / au moment de votre embauche ?
Pour chaque situation, réponse "oui" : de 7 à 20% ; réponse "non" : de 63 à 84%. Ont ressenti au moins une de ces situations : 34 %
Avez-vous le sentiment d’avoir été victime de discrimination sur votre lieu de travail en raison de votre grossesse dans chacune des situations suivantes ? (mêmes situations)
Pour chaque situation, réponse "oui" : de 6 à 16% ; réponse "non" : de 60 à 78%. Ont ressenti au moins une de ces situations : 28 %
Au maximum, donc, 34% des femmes se "ressentent" comme victimes (c’est un ressenti, cela ne signifie pas qu’elles le soient réellement)). Ou encore 66% ne se "ressentent" pas comme telles, c’est-à-dire que 66% ne croient pas à l’existence, ou n’ont pas conscience d’un système qui est censé discriminer toutes les femmes à longueur d’année depuis des décennies !
halde.fr/IMG/pdf/Sondage_Femmes_et_discriminations_au_travail_HALDE_CSA.pdf
Mireille Alex-Perrin. Le Progrès, supplément Sud-Ouest de Lyon, p. 14, 26 février 2009
Article intitulé Armurier et commissaire, les métiers d’une femme. Fille d’armurier, armurière, et présentement commissaire du salon de la chasse de Saint-Etienne, à l’incontournable question "S’imposer comme femme dans ce milieu, est-ce dur ?" Mireille répond :
Je n’ai jamais vécu les choses comme femme perdue dans un monde essentiellement masculin. Ils m’ont plutôt bien entouré. J’avoue que j’étais un peu comme les hommes avec eux, je vais droit au but, je leur dis ce que je pense. Je bénéficie aussi du respect qu’avait mon père dans le métier. C’est la même chose en ce qui concerne le milieu de la chasse.
Nathalie Pottier. Ciel et espace, septembre 2008, p. 64
"Ils sont beaux, mais ils gagnent moins qu’elles" : article de Lauren Streib, dans Le Figaro, 9 mai 2008. Sur la condition des mannequins masculins :
"Contrairement à leurs homologues féminins, ils n’animent pas d’émissions de télévision et ne représentent pas des sociétés de lingerie d’une valeur de plusieurs milliards d’euros. Et ils n’encaissent pas non plus des millions d’euros." ,
"Les mannequins féminins exigent deux à trois fois le prix des mannequins masculins pour le même travail"
Clémentine Marcovici
Au-delà du "plafond de verre", Le Monde, 17 août 2006
Cette brillante jeune femme est la première à sortir majeure de l’X. Pour elle, la réussite n’est pas plus aisée pour les garçons que pour les filles. "Quand on est décidé, il n’y a pas d’obstacle", déclare-t-elle, ou encore : "Le milieu familial fait la différence". Autre citation : "Pour elle, le "plafond de verre", cette barrière invisible qui bride la carrière des femmes, est donc une abstraction. Bien plus gênant est celui dont pâtissent les techniciens par rapport aux cadres, estime-t-elle, très sensible à cette autre forme de discrimination".
lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3228,36-803845@51-803903,0.html
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