DOSSIER : les "hommes battus" hors France


 

 

DOSSIER : LES "HOMMES BATTUS" HORS PAYS OCCIDENTAUX

 

 

[Voici des articles relatant des phénomènes de violence conjugale contre les hommes dans des sociétés où elle semble a priori impossible, parce qu’elles sont présumées hyper-patriarcales. Il est saisissant de constater qu’elle est décrite quasiment de la même façon qu’en Europe. Après la Suisse, classement par ordre alphabétique des noms de pays.] 

 

 

 *************************

 

SUISSE

Pour 2022, 11 388 personnes lésées ont été enregistrées par la police.
Le nombre des personnes lésées est légèrement supérieur (+2,2%) par
rapport à 2021 (11 148 personnes lésées). La répartition entre les sexes
est restée relativement constante par rapport aux années précédentes
(70,2% de femmes, 29,8% hommes).

Confédération suisse. Office fédéral de la statistique. Violence domestique.

https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/criminalite-droit-penal/police/violence-domestique.html

**************

 

BURKINA FASO

 

Violences faites aux hommes : la souffrance dans le silence

 

Les violences conjugales ne sont pas seulement l’apanage des femmes. Des hommes en souffrent également. Mais le sujet de l’homme violenté par sa femme est rarement abordé dans les sociétés africaines. C’est une question qui suscite un sourire narquois, moqueur et même malicieux. Spontanément, on ne peut pas imaginer un homme qui ne serait pas capable de se défendre d’une femme. Et pourtant, le fait est là et bien réel

Les violences faites aux hommes sont une réalité au Burkina Faso. Cependant, le sujet n’est pas abordé en opposition aux violences que les femmes subissent, parce que l’homme est considéré comme une personne en quête de son épanouissement, ayant des sentiments et des besoins à satisfaire. La non satisfaction de ces besoins par la faute d’une autre personne porte atteinte à son intégrité morale. Une violence, que tout le monde voit mais dont personne n’en parle. Ceux qui acceptent d’en parler, le font sous le couvert de l’anonymat. "Sa femme est un genre de garçon manqué. Elle est d’une force physique remarquable et ne manque jamais l’occasion d’exprimer sa virulence. Elle frappe son époux et le fait comme une mère en colère s’en prendrait à son enfant. Une véritable bastonnade, une vraie séance de correction", a confié un médecin chez qui un homme violenté physiquement a été pour des soins médicaux. Comme celui-ci, bien d’autres sont victimes de violences conjugales qui sont de plusieurs ordres : physiques, verbales, morales, sexuelles, etc.

 

Des insultes et des plaintes incessantes

 

Les cas d’hommes physiquement violentés sont rares. Encore forte des traditions et coutumes, la société burkinabè ne tolère pas une femme qui frappe son mari. La sanction qu’elle encourt va de l’immolation de sacrifices aux mânes des ancêtres pour conjurer le mauvais sort, à la répudiation. Pour cela, les femmes s’abstiennent de porter la main sur leurs époux. "Les quelques cas constituent des réactions épidermiques que peuvent avoir les femmes", déclare l’imam Alidou Ilboudo de la mosquée de l’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina. A ce propos, il relate le cas d’un homme qui a été brûlé au pied par sa femme qui chauffait de l’eau. "C’est au cours d’une discussion qu’elle a posé cet acte. Cela a été sans doute instinctif. Elle regrettera plus tard mais le mari a déjà écopé du mal".

.

Quant à Michel Kaboré, de la pastorale familiale de l’Eglise des Assemblées de Dieu de Tanghin, "les violences que les hommes subissent sont purement et simplement un mécanisme de défense que la femme développe car de nature elle est douce, calme et posée. Aussi, si elle venait à être violente, c’est suite au comportement de son mari". Il affirme avoir rencontré un couple dans l’exercice de ses fonctions dont le mari était si violent qu’il battait sa femme. "Cette dernière en avait assez des coups et décida un jour, de se défendre. Elle le fit si bien que son mari s’en sortit avec des rougeurs par-ci, des plaies par-là, et depuis cet instant, il comprit que son épouse n’était pas à battre. Et c’est de la sorte que la femme eut la paix".

 

Le tort que les femmes font généralement aux hommes sont les propos déplacés, troublants, vexants qu’elles tiennent à leur endroit. Elles se servent d’autres formes subtiles de violences : les insultes, les plaintes incessantes, le refus de faire la cuisine, le silence (le refus de communiquer, de dialoguer) et le refus d’aller en intimité avec le mari. Il y a également le fait d’élever le ton devant l’homme, lui faire des reproches incessamment ou le réprimander publiquement. Contrairement à certains hommes qui se vident de leur colère en frappant leurs épouses, certaines femmes affectent la sensibilité de l’homme en blessant son orgueil. Un fidèle confiait ceci au Pasteur Babou Jean Baptiste Bamouni de l’Eglise évangélique de la grâce : "Mon épouse se plaint constamment de notre niveau de vie et m’accable de toutes sortes de vexations".

 

L’opinion populaire trouve que les femmes ne savent que dévaloriser, faire des reproches et critiquer sans cesse  : "la femme n’est jamais satisfaite et ne sait point se contenter de quelque chose". Un contrôleur des impôts a laissé entendre que sur l’insistance de sa mère, il a décidé de payer une mobylette pour sa femme. "J’ai contracté un crédit à la banque et une fois la moto acquise, j’ai planifié de sorte qu’il ait un effet de surprise pour mon épouse. Mais à ma grande stupéfaction, je ne reçus que des plaintes. Madame ne voulait pas de cette marque, elle voulait une autre qui était à la mode", se plaint-il. La réaction de sa femme lui était incompréhensible et son attitude décevante. "Comment ne pas jubiler de joie pour le cadeau. Combien de ses camarades sont sans moyen de déplacement et l’envient. C’était le pire des cauchemars qui me soient arrivé", a-t-il soupiré.

 

Le mariage est la rencontre de deux caractères, de deux personnalités. Une alliance qui exige de la conciliation en tout et pour tout pour l’harmonie de la famille. Ce qui relève d’un savoir-faire. De l’avis de Jean Bosco Kaboré, conseiller conjugal, les candidats au mariage ne se donnent plus le temps d’une connaissance approfondie et négligent certains aspects de la vie conjugale. De nos jours, a-t-il poursuivi, les télénovélas et la mode influent considérablement sur la vie des jeunes. Ce qui conduit au conformisme, "au suivisme, à l’imitation de la culture occidentale". Aussi, il déplore le superficiel, l’illusion, le mirage sur lesquels se fondent les relations amoureuses. "85 % des violences conjugales viennent de l’immaturité de la conception du mariage. Les jeunes sautent beaucoup d’étapes et confondent certaines choses. Ils ne savent pas que la durée d’une relation ne détermine pas sa qualité", a-t-il souligné.

 

D’où naissent les violences conjugales

 

Un homme qui ne comprend pas qu’il doit investir dans la vie de sa femme pour obtenir d’elle tout ce qu’il veut n’aura qu’un climat malsain dans la famille. S’inscrivant dans cette logique, le Pasteur Bamouni raconte "Jeune marié je n’avais jamais compris que je devais m’investir dans la vie de mon épouse pour obtenir d’elle la soumission enseignée par la Bible. Je passais mon temps à lui donner des ordres, à lui réclamer des choses, à l’agacer par des reproches, à lui faire sans cesse des critiques. Notre vie de foyer était loin d’être sereine car mon épouse n’arrivait pas à faire tout ce que je lui demandais. Elle ne connut point de répit". Cependant, reconnaît-il à présent, que cette soumission qu’il attendait de son épouse, il aurait pu l’obtenir en faisant preuve de plus de "tact".

 

C’est en assujettissant sa femme à ses désirs, sans prendre suffisamment de temps pour être à son écoute, qu’il la privait, sans s’en rendre compte, de sa liberté la plus fondamentale et l’opprimait. Il réalise, aujourd’hui, qu’il aurait dû se comporter en "gentleman" : privilégier notamment le dialogue avec son épouse et partager, ainsi, les interrogations, les peines, les attentes aussi, de celle qui partage sa vie. Car, dit-il, la femme est un être mû de sentiments et d’émotions dont il faut tenir compte dans les relations humaines. Sans quoi, elle peut développer un mécanisme de défense. Aussi est-il compréhensible qu’une femme qui se voit opprimée se batte pour se faire une place dans la vie conjugale, affirme Franceline Sana, directrice de la Promotion de la femme du Centre-Ouest. "La bouche de la femme étant son carquois", elle s’en sert comme moyen de défense.

 

Des conséquences des violences conjugales

 

Quelles que soient les raisons qui expliquent l’une ou l’autre violence, celles conjugales peuvent entraîner une séparation des deux parties, la dislocation de la cellule familiale qui a de sérieuses répercussions sur la vie des enfants. Idrissa Kongongo du service social de l’Action sociale de Bogodogo, témoin d’une histoire triste, raconte : "un jeune était victime de menaces de la part de sa concubine. Cette dernière le menaçait de scandales quand elle avait un besoin d’argent. Pour arriver à ses fins, elle se servait de l’enfant qu’ils ont eu et prétextait l’une ou l’autre dépense indispensable de l’enfant à honorer. L’enfant finit par mourir. Une mort qui mit fin à leur histoire". La vie d’un innocent sacrifié sur l’hôtel des besoins et de la crainte inspirée par les menaces.

 

En plus de cela, certains hommes désertent le foyer conjugal au profit des chambres de passe, des auberges, des hôtels. Ils abandonnent la demeure familiale pour oublier, disent-ils, un moment, les soucis. D’autres par contre, font des heures supplémentaires pour ne pas rentrer assez tôt. Ce qui contribue à la baisse du rendement scolaire des enfants et à l’augmentation considérable des enfants de la rue, du banditisme et des déviations de toutes sortes. La société court ainsi un danger. D’où la nécessité de s’inquiéter sur le sort réservé à la cellule familiale. Aussi, recourir à des dispositions pour mettre fin aux violences conjugales s’avère être une nécessité pour assurer de meilleurs jours à la génération future. Pour le moment, le décompte des hommes violentés est compliqué du fait de l’absence de statistiques et d’études.

 

Un sujet encore tabou dans nos sociétés

 

Les associations d’hommes violentés n’existent pas au Burkina. Ceux-ci se retrouveraient de temps à autre pour échanger sans complexe ni gêne et à bâtons rompus sur leur sort commun. Les recherches pour les retrouver ont été vaines.

 

La réticence de l’évoquer est trop grande, vu son lien avec l’intimité de la vie du couple. Les victimes n’en parlent qu’à des amis, des conseillers conjugaux, des autorités religieuses qui s’engagent à ne pas le révéler. Le Père Prosper Kontiébo, curé de la paroisse Saint Camille, avoue qu’on ne peut parler de ce sujet que de façon globale. "On ne peut pas rentrer dans les détails". La complexité du sujet et les considérations sociales sont de telle sorte que personne n’a encore véritablement abordé la question. Le thème d’hommes violentés reste encore tabou si bien que les victimes préfèrent se taire. Pourquoi les hommes ne passent-ils pas aux aveux ?

.

Les coutumes et traditions africaines sont telles que l’homme caractérisé de sexe fort, n’ose pas se montrer en public comme violenté par son épouse. Dans ces traditions, l’homme est le chef de la famille. Autant il veille sur le bien-être familial, autant des prérogatives d’un certain niveau lui sont reconnues. Les liens du mariage exigent de la femme une existence sous le toit que son époux aura bâti. Cela se traduit le plus couramment dans un certain niveau de langage par "la femme est en-dessous de l’homme". En évoquant cette pensée populaire, Michel Kaboré de la pastorale familiale de l’Eglise des Assemblées de Dieu de Tanghin laisse entendre que "pour le plus grand nombre d’hommes, en aucune façon, une femme qu’ils ont dotée, épousée et fait venir dans leur maison ne saurait hausser le ton devant eux".

 

Ce sentiment du plus fort dit-il, amène les hommes à ne pas tolérer le plus souvent certaines attitudes bien que venant de leur "bien aimée". Pour une certaine pensée psychologique, l’homme est généralement de caractère dominant et pense avoir toujours raison et être objectif. Aussi ne permet-il pas que son autorité souffre d’objection. Au-delà de cela, la société lui confère de la supériorité. Il a un droit de regard sur tout ce qui est en relation avec sa famille et demeure le seul maître de la maison. Pour toutes ces raisons entre autres, l’homme violenté n’ose pas en parler, car le souci de son image l’en empêche. Pour certains, c’est honteux. "Une femme frapper un homme, quelle honte !" S’est écrié Alidou Ouédraogo, boucher de profession. "Donc ce n’est pas un homme !", conclut-il avant de renchérir. "C’est contraire à la virilité".

 

C’est même une horreur selon l’opinion publique, car les concernés sont objets de railleries et de dénis. A ce propos, nombreuses sont les anecdotes : "Comment un homme peut-il se laisser frapper par une femme ? Voyez comment il marche grand garçon, gaillard et c’est madame qui le commande. Ce sont ces personnes qui compromettent le nom des autres hommes. Et l’autorité, tu la places où ? Craintif comme tu l’es, tu ne tarderas pas à échanger le signe de ta masculinité contre toute autre vanité". Autant de paroles méchantes et méprisantes que l’on profère contre ceux qui vivent cette situation. Ce qui sans doute blesse, frustre et contraint les hommes violentés au silence. Outre cela, l’éducation et les croyances religieuses défendent à la femme toute attitude violente.

 

La Bible enseigne soumission et respect à la femme à l’égard de son mari et recommande à l’homme l’amour pour sa femme. Enseignement que renforce une éducation qui confère à l’épouse le rang de la docile. D’où la pensée selon laquelle une femme qui a la crainte de Dieu n’exercera pas de pression sur son époux pour obtenir ce qu’elle veut. Il est inadmissible en ce moment que l’on puisse parler d’hommes violentés. Cette stipulation biblique est soutenue par l’éducation qui demande à la femme la maîtrise de ses émotions et le contrôle de ses ardeurs.

.

Pour Idrissa Kongongo, éducateur social au service social de l’Action sociale de Bogodogo, "l’homme est souvent victime de mariage arrangé. Ainsi quand il se retrouve dans cette situation, il est obligé de se soumettre. Il ne peut pas renvoyer la femme, parce que ce mariage engage des liens très forts de parenté, d’amitié et ne peut souffrir de rupture du fait des époux qui constituent le gage de ce lien. En de pareilles situations, généralement, les parents du mari interviennent pour résoudre le problème. C’est quand ils échouent que les conjoints se convoquent au service de l’Action sociale qui leur propose des solutions à l’amiable". Aucune disposition ne régit la question des violences faites aux hommes contrairement aux femmes qui disposent du code des personnes et de la famille. Et pourtant, il faut y penser afin de favoriser l’équilibre de la famille. Il y va de l’intérêt de la cellule familiale.

 

Nongzanga Joséline Yameogo (yameogojoceline@yahoo.fr) (Stagiaire)

 

le 14 février 2009

 

http://www.lefaso.net/spip.php?article30620

 

**********************

 

EGYPTE

 

Mon épouse, mon bourreau. Al-Ahram hebdo, n°1143, 21 septembre 2016

 

http://hebdo.ahram.org.eg/NewsContent/0/34/107/18248/Mon-%C3%A9pouse,-

mon-bourreau-.aspx

 

***********************

 

GHANA

 

Ghana : Violences conjugales : 770 hommes battus par leurs épouses en 2013. Koaci.com, 30 janvier 2014

 

http://koaci.com/ghana-violences-conjugales-hommes-battus-leurs-epouses-2013-89491.html

 

**********************

 

ILE MAURICE

 

Violence familiale - hommes battus : une réalité méconnue. DefiMedia, 7 septembre 2016

 

http://defimedia.info/violence-familiale-hommes-battus-une-realite-meconnue

 

Violence conjugale : "Elle me bat et m’humilie depuis cinq ans". Lexpress.mu, 2 juillet 2017

 

https://www.lexpress.mu/article/311026/violence-conjugale-elle-bat-et-mhumilie-depuis-cinq-ans

 

 

**********************

 

KENYA

 

S.O.S hommes battus. Les Kenyans brisent le silence

Deux histoires de maltraitance masculine largement étalées dans la presse sont venues rappeler aux Kenyans que le sexe fort pouvait également être l’objet de violences conjugales. Au point d’exagérer l’ampleur du phénomène et banaliser les violences faîtes aux femmes, autrement plus nombreuses. Le 25 novembre prochain, à Nairobi, ces dernières invitent les hommes à s’ouvrir et à faire état de leurs souffrances.

Plus de 800 000 hommes battus dans le monde... et des témoignages de victimes kenyanes qui commencent à poindre. Il n’a pas fallu plus de deux affaires successives relatées dans la presse nationale et continentale, ces derniers mois, pour que les Kenyans prennent conscience du phénomène. Au point de reléguer la question des femmes battues, par la force des choses, au rang de banalité. « Si on apprend que dix femmes ont été battues en un jour, l’information ne sera pas reprise par les médias. Mais si un homme a été violenté par sa femme, cela fait une ’news’ », résume Anne Gathumbi, directrice de la Coalition contre la violence faite aux femmes (Coalition on violence against women, Covaw Kenya). Pour elle, la couverture récente par les médias de ce phénomène ne signifie pas forcément que les cas d’hommes battus sont en augmentation. En revanche, cela peut vouloir dire que ces mâles, à qui l’on a appris à ne pas pleurer, à plus forte raison lorsqu’ils sont victimes d’une femme, hésitent de moins en moins à se plaindre.

Cinq hommes par semaine font état des violences que leur font subir leurs femmes, selon Daniel Mbekar, le Président de l’association « Les hommes pour l’égalité des sexes » (Men for Gender Equality Change Now). En comparaison, sept femmes par jours contactent la Covaw. Un chiffre bien en deçà de la réalité puisque « la majorité des femmes battues ne se signalent pas », précise Anne Gathumbi.

 

Frappé et laissé pour mort

Voilà trois mois, John Irungu, marié, père de deux enfants, a demandé le divorce parce qu’il ne supportait plus d’être frappé par sa femme. L’employé municipal a expliqué à une cour de justice « amusée », rapporte le quotidien kenyan The Nation, comment sa femme s’en est gratuitement prise à lui,le 15 janvier dernier, à son retour de travail, : « Alors que j’étais étendu sur le lit, elle est entrée et m’a frappé avec une barre de métal sur la bouche. Je ne sais pas pourquoi elle s’en est prise à moi puisqu’elle refuse de me parler. J’ai souffert pendant cinq ans et je ne veux plus la voir. » Plus récemment, le 16 octobre dernier, c’est la femme d’un jeune Kenyan âgé de 21 ans qui a été arrêtée pour l’avoir agressé physiquement. « Cette fois, elle m’a frappé et m’a laissé pour mort », explique George Angwenyi, qui avoue avoir été violenté durant des années. En 24 heures, Melen Kerubo, sa femme, était devant la justice. « Les autorités devraient justement montrer autant de célérité à traduire les hommes en justice lorsqu’ils agissent de façon criminelle », estime Anne Gathumbi, qui souhaiterait un traitement égal des violences conjugales.

 

Violences urbaines

La couverture de ces faits divers aura eu le mérite de casser un tabou et donner de l’élan à l’association « Les hommes pour l’égalité des sexes » , dont les membres augmentent quotidiennement, selon son président. Daniel Mbekar explique que la maltraitance masculine se concentre essentiellement dans les zones urbaines. Elle serait due au chômage grandissant au Kenya et à la sensibilisation des femmes à l’égalité des sexes, notamment dans le domaine des tâches ménagères. « Elles attendent de leurs époux qu’ils s’attellent à des rôles culturellement dévolus à la femme », explique-t-il. « Si l’homme refuse, le conflit se déclenche et peut déboucher sur le tabassage de ce dernier. » Sans s’étendre sur cette dernière analyse, Katama Mkangi, professeur de sociologie à l’Université des Etats-Unis de Nairobi, partage le même constat que Daniel Mbekar quant à l’origine et à l’ampleur du phénomène. Ainsi, explique-t-il, « une femme aisée devient aussi violente qu’un homme lorsque sa situation peut être exploitée pour imposer sa supériorité. » Notamment envers un époux sans emploi. Si en plus il traîne à la maison sans faire un peu de ménage...

Le 25 novembre prochain, le Réseau de développement et de communication des femmes (Femnet), agence des Nations unies, accueille le Réseau des hommes contre la violence entre les sexes. L’occasion pour des hommes venant de onze pays est-africains - Kenya, Ouganda, Tanzanie, Malawi, Zimbabwe, Botswana, Namibie, Afrique du Sud, Mozambique, Rwanda et Burundi - de s’entretenir sans honte sur cette question.

 

Saïd Aït-Hatrit

Afrik.com

31 octobre 2003

http://www.afrik.com/article6738.html

 

*************************

MADAGASCAR

 

Violence conjugale : les hommes aussi victimes. Newsmada, 23-6-2017

 

http://www.newsmada.com/2017/06/23/violence-conjugale-les-hommes-aussi-victimes/

 

*************************

 

MAROC

 

Le calvaire des hommes battus au Maroc. H42 Info. Le Figaro, 21 novembre 2016
 

http://www.h24info.ma/maroc/societe/le-calvaire-des-hommes-battus-au-maroc/48535

 

Hommes battus : 21500 cas notifiés au Maroc. Aujourd’hui le Maroc, 4 mai 2017

 

http://aujourdhui.ma/societe/hommes-battus-21-500-cas-notifies-au-maroc

 

La première association de défense des maris victimes de violence conjugale est née. Le Site Info, 18 juin 2017

 

http://www.lesiteinfo.com/maroc/creation-maroc-de-premiere-association-de-defense-maris-victimes-de-violence-conjugale/

 

Plus de 23 000 hommes battus au Maroc. Bladi-net, 7 février 2018

 

https://www.bladi.net/maroc-hommes-battus,50779.html

 

*************************

 

NIGERIA

 

Nigéria : des hommes battus par leurs femmes. BBC, 7 septembre 2017

 

http://www.bbc.com/afrique/region-41187488

 

*************************

 

TOGO

 

Togo, 20% d’hommes battus par leurs conjointes. Afreepress, 20 octobre 2016

 

http://afreepress.info/afreepress/index.php/nouvelles/societe/item/637-togo-20-d-hommes-battus-par-des-femmes

 

 

 

 



Imprimer

Menu

Menu :