Les quatre bacheliers. Georges Brassens, 1966
Les quatre bacheliers
texte et musique de Georges Brassens, 1966
Nous étions quatre bacheliers
sans vergogne
la vraie crème des écoliers
des écoliersPour offrir aux filles des fleurs
sans vergogne
nous nous fîmes un peu voleurs
un peu voleursLes sycophantes du pays
sans vergogne
aux gendarmes nous ont trahis
nous ont trahisEt l’on vit quatre bacheliers
sans vergogne
qu’on emmène les mains liées
les mains liéesOn fit venir à la prison
sans vergogne
les parents des mauvais garçons
mauvais garçonsComme un seul ils ont déclaré
sans vergogne
qu’on les avait déshonorés
déshonorésComme un seul ont dit « C’est fini !
sans vergogne
fils indigne je te renie ! »
je te renieLe quatrième des parents
sans vergogne
c’était le plus gros, le plus grand
le plus grandQuand il vint chercher son voleur
sans vergogne
on s’attendait à un malheur
à un malheurMais il n’a pas déclaré, non
sans vergogne
que l’on avait sali son nom
sali son nomDans le silence on l’entendit
sans vergogne
qui lui disait « Bonjour petit ! »
« Bonjour petit ! »On le vit, on le croirait pas
sans vergogne
lui tendre sa blague à tabac
sans vergogneJe ne sais pas s’il eut raison
sans vergogne
d’agir d’une telle façon
telle façonMais je sais qu’un enfant perdu
sans vergogne
à de la corde de pendu
de penduA de la chance quand il a
sans vergogne
un père de ce tonneau-là
ce tonneau-làEt si les chrétiens de ce pays
sans vergogne
disent que cet homme a failli
homme a failliCa laisse à penser que pour eux
sans vergogne
l’Evangile c’est de l’hébreu
c’est de l’hébreu
(bis : tout le quatrain)
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