Marie, la première apologie de l’adultère féminin. John Goetelen, 2006
[La dimension misogyne du christianisme a été maintes fois et à juste titre mise en évidence. Sa dimension misandre l’a été plus rarement, alors qu’elle en est constitutive. John Goetelen éclaire ici de manière percutante une partie de cette dimension à travers le personnage de Marie.]
Marie, la première apologie de l’adultère féminin
Car les petites Cendrillons n’épousent pas le fils du charpentier. La Vierge Marie l’a fait. Le discours de l’église sur ce sujet est édifiant, presque surréaliste. Elle est devenue un mythe : la femme qui n’a pas besoin de l’homme, qui devient enceinte sans lui. Elle a son fils, sa propriété. Joseph n’a pas mis sa marque, son sperme. Peut-être que le sang n’a pas de valeur. Ou bien est-ce la première apologie de l’adultère féminin ? Le fils est tout à elle, elle lui passe tout, il est le roi. Elle vit pour lui et par lui. Maternité pathologique de Marie pour Jésus. Déni de l’éducation et de la présence du père.
Marie, modèle insoutenable au comportement sexuel marginal. Déni de l’homme, toute puissance de la femme, matriarcat millénaire où l’homme n’a rien à dire, icône d’une société matriarcale qui n’ose pas dire son nom. On laisse l’homme devant, pour prendre les coups, à la guerre, au paradis après avoir goûté la pomme, en politique. Et la femme se sert derrière, elle divorce et l’homme paie pour ne plus voir ses enfants. Cette garde automatique à la mère : société matriarcale. Comme si la mère était forcément parfaite et meilleure éducatrice que l’homme. Quand la femme tue, éventre, vend ses enfants, les excise, les mutile pour mendier, les étouffe, les utilise pour se rassurer, quand elle se satisfait sa voracité d’existence et de pouvoir avec ses enfants, elle a toujours des excuses. L’homme jamais. Quand une fillette est abusée, c’est l’horreur – et c’est en effet l’horreur. Quand un garçon est abusé, cela touche moins, beaucoup moins. Pourquoi ? Le masculin est-il sans valeur aujourd’hui ? Pourtant, des études récentes démontrent que dès ses premiers jours , un nouveau-né a besoin de son père autant que de sa mère. De plus, quand le père s’occupe de son bébé, son propre taux de prolactine augmente. La prolactine est pourtant l’hormone qui fait monter le lait chez sa mère…
La femme est-elle vraiment l’avenir de l’homme (extrait). John Goetelen. Marco Pietteur, Oser dire, 2006, p.79
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