"Chiennes de garde", les bien-nommées


Les "Chiennes de garde", association créée en 1999 par Florence Montreynaud
 
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Une réflexion :
 
En exergue du site, on trouve la formule suivante : "Adresser une injure sexiste à une femme publique, c’est insulter toutes les femmes". Cette formule interroge. Ce ne sont pas seulement les femmes, mais tous les citoyens qui sont en situation de se sentir insultés par une injure sexiste. Et pas seulement si elle s’adresse à une femme... A moins de penser qu’une injure sexiste à l’encontre d’un homme est, elle, légitime.
 
Bref, de notre point de vue, l’exergue est à modifier. La bonne formulation serait : "Adresser une injure sexiste à une personne publique, c’est insulter toutes les personnes". Ou du moins, puisqu’elles ont fait le choix de ne prendre la défense que d’un sexe (ce qui se conçoit) : "Adresser une injure sexiste à une femme publique, c’est insulter toutes les personnes".

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Autre réflexion :

Contrairement à ce qui leur a été reproché, nous pensons qu’elles ont parfaitement choisi leur nom. Métaphoriquement, les "chiens de garde" sont les gardiens de l’ordre établi. Les "chiennes de garde" sont bien les gardiennes du politiquement correct, de la bien-pensance, de l’idéologie misandre dominante.

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Extrait d’un article trouvé sur le site, daté du 23 décembre 2004, intitulé "2004 des miettes, 2005 de la brioche", signé de Yanne, la nouvelle présidente, et concernant les amendements antisexistes d’un récent projet de loi.
 
(...)
Nous sommes satisfaites que des amendements permettent de sanctionner pénalement et avec la même gravité que pour le racisme ou l’antisémitisme, les insultes et discriminations à caractère sexiste et homophobe. Pour la première fois, apparaît dans un texte de loi le terme de « sexisme », nous pensons que c’est un progrès de reconnaître explicitement que le sexisme existe, que ce n’est pas une affabulation de quelques féministes "extrémistes".
 
En revanche nous souhaitons souligner que le sexisme, qui au travers de cette loi apparaît amalgamé à l’homophobie, ne touche pas une communauté, ni un groupe de personnes, mais la moitié du genre humain. On ne peut donc pas parler de risques de "communautarisme" ! !
 
Le sexisme est un système culturel machiste et patriarcal qui empoisonne la société en créant des inégalités de fait entre les genres. Ainsi, bien que les lois soient faites pour tous les individus, hommes et femmes, subsistent encore des discriminations en raison du genre, à tous les niveaux de la société : l’emploi, le travail domestique, la culture, la sexualité, la violence, l’Etat.
Le sexisme crée des citoyennes infériorisées dès leur naissance, le sexisme crée des mères dépendantes, des femmes fragilisées socialement parce que sous-employées, mal protégées, sous-payées, le sexisme crée des femmes objets, des femmes esclaves sexuelles, le sexisme crée la peur des hommes, parfois à juste titre, car le sexisme induit la violence masculine et le viol ! Pire que tout : le sexisme tue ! Les femmes sont le seul genre subissant une violence aussi massive, aussi extrême, aussi meurtrière.

C’est clair : seules les femmes sont victimes de sexisme, seuls les hommes sont auteurs et acteurs de sexisme - de même qu’ils sont auteurs et acteurs des violences les plus graves. Bref, une "moitié de l’humanité" (les hommes) "empoisonne" l’autre : si ce n’est pas du sexisme, ça, c’est quoi ? Faire du sexisme en s’efforçant de définir le sexisme : excellente pédagogie !
 
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Pour rire :
 
Une citation de la militante Laure Adler (Pour, n°64, avril 2000, p.22) :
 
"Des hommes ont adhéré à ce nouveau mouvement : qu’ils en soient ici remerciés. Ils ne se sont pas, pour autant, transformés en dobermanns bêtes et méchants mais en chiennes fidèles et courageuses devant l’adversité."
 
Transformés en chiennes ! En principe, ça devrait dissuader les hommes d’adhérer !
 


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