Gudrun Schyman, la pétroleuse


 
Gudrun Shyman
 
Née en 1948, députée suédoise (1988-2006), ex-présidente du Parti de gauche (1993-2003), qui succède au parti communiste.
 
En 2002, déclare au congrès du parti que « l’oppression subie par les Suédoises procède du même schéma que celui en cours dans l’Afghanistan des talibans ».
 
En octobre 2004, propose de lever un « impôt masculin » pour couvrir le coût social de la violence faite aux femmes.
 
En décembre 2004, démissionne du parti de gauche (accusée d’avoir fraudé le fisc ?) et déclare : « Je ne crois pas qu’un seul parti comme celui de gauche a les forces appropriées pour démonter le pouvoir patriarcal. Les questions féministes exigent une nouvelle façon de travailler ».
 
Cofonde Initiative féministe (dit F !), et codirige cette formation, entièrement focalisée sur la condition féminine, depuis 2005.
 
En 2013, aux élections européennes, le parti obtient 4,75% des voix , et un député.
 
Il participe à 13 municipalités.
 
En septembre 2014, aux législatives, il obtient 3,1% des voix et, le seuil étant à 4%, aucun député.
 
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Un parti de femmes en gestation à Stockholm. Le Figaro, 9 décembre 2004
 
Stockholm
 
Les Suédoises vont-elles être les premières Européennes à constituer un parti de femmes ? La question était sur toutes les lèvres hier à Stockholm après que Gudrun Schyman, ex-leader charismatique du Parti de gauche (les anciens communistes) a rendu sa carte. « Je ne crois pas qu’un seul parti comme celui de gauche a les forces appropriées pour démonter le pouvoir patriarcal. Les questions féministes exigent une nouvelle façon de travailler », a-t-elle déclaré. D’aucuns lui prêtent la volonté de créer un parti féministe en 2005. Seule l’Islande a un parti de femmes depuis 1983, qui recueille en moyenne de 5 à 10% des voix.
 
Pour l’instant, l’intéressée qui reste au Parlement ne parle que d’un « embarcadère pour les mouvements féministes ». Cette quinquagénaire qui a avoué il y a quelques semaines avoir été jadis battue par le père de ses enfants est une habituée des questions féministes. En octobre dernier, elle proposait ainsi de lever un « impôt masculin » pour couvrir le coût social de la violence faite aux femmes. Début 2002, alors que son parti caracole à plus de 15% dans les sondages, elle déclare au congrès du parti que « l’oppression subie par les Suédoises procède du même schéma que celui en cours dans l’Afghanistan des talibans ». (...)
 
Marie-Laure Le Foulon
 
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Interview à Osez le féminisme, n°33, décembre 2014, p.7 (extrait)
 
Y a-t-il des domaines où l’égalité a avancé en Suède ces dix dernières années ?
Dans le domaine politique, elle a un peu progressé en Suède. À part ça, je ne vois
aucun changement.
 
Et en Europe ?
Non, je ressens plutôt le contraire. Avec les avancées des nationalistes et des conser-
vateurs, nous avons vu par exemple le droit à l’avortement menacé. Si, je vois
une seule avancée : que des lois d’abolition de la prostitution, avec pénalisation du
client, soient évoquées et discutées dans plusieurs pays d’Europe.
 
[Elle "ressent" qu’il y aurait "le contraire" d’une avancée de l’égalité. Si c’est le cas, il n’y a pas à "ressentir", il y a juste à constater. Mais elle est incapable de citer un seul exemple de cette présumée régression. Simplement une "menace", qui n’a pas été suivie d’effet. Pas très convaincant.]
 


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